Les intellectuels français sont-ils toujours épris des figures révolutionnaires charismatiques ?

France Culture
Publicité
Avec

Et si la révolution socialiste vénézuélienne s'arrêtait ce soir ? 19 millions d'électeurs sont convoqués, ce dimanche 7 octobre, pour désigner leur président. Un scrutin dans lequel le chef de l'Etat sortant, le charismatique et sulfureux Hugo Chavez, est donné gagnant, bien que, pour la première fois depuis 14 ans, l'opposition soit en mesure d’opposer au Commandante un adversaire à sa taille : le jeune Henrique Capriles Radonski, El Flaquino , le petit gars, veut croire qu'il peut renverser l'ordre établi des chemises rouges du révolutionnaire bolivarien...

Une élection qui polarise, qui clive les opinions, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays... car tant la personnalité de l'homme au bérêt rouge que son bilan, le Chavisme, divisent les intellectuels, les penseurs, les spécialistes...

Publicité

Despote illuminé pour les uns, visionnaire des temps modernes pour les autres... Il serait le chantre du socialisme du XXIe siècle. “Socialismo o muerte", “le socialisme ou la mort”, la célèbre phrase de Che Guevara, s’impose à la gauche sud-américaine dont Fidel Castro à Cuba, Hugo Chavez au Venezuela, Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Equateur, ou encore Cristina Fernandez de Kirchner en Argentine sont les principaux leaders. Un socialisme, plus exotique, plus romantique, plus coloré, plus festif, que celui de l’Union soviétique ou de la Chine maoïste... un socialisme plus séduisant pour des intellectuels nostalgiques de “Grand Soir” et de figure charismatique... qui parfois s’aveuglent des pratiques autoritaires... de ces régimes... Alors, ces leaders socialistes sud américains sont-ils le nouvel opium des intellectuels européens ?