Vacances : travailler plus pour partir moins?

Vacances : travailler plus pour partir moins?
Publicité
Avec
  • Josette Sicsic Directrice et rédactruice en chef de "Touriscopie", espace de veille sociologique et marketing des professionnels du tourisme et des loisirs
  • Saskia Cousin Anthropologue, et professeure
Vacances en temps de crise
Vacances en temps de crise
© Radio France

Alors on regardait les bateaux, on suçait des glaces à l’eau, les palaces, les restaurants, on ne faisait que passer devant … C’était Michel Jonaz en 1975… l’histoire bégayerait-elle ? Car si l’on en croit les études et les sondages, nous serons nombreux cette année à ne sucer que des glaces à l’eau en regardant les bateaux ou pire encore en arpentant le bitume…Car oui, les Français vont dépenser moins pour leurs vacances et pour certains d’entre-eux renoncer à ce rituel du bonheur … Jamais les intentions de départ n'ont été aussi basses depuis cinq ans. Seulement 62% des Français envisagent de partir. C’est 8 points de moins qu’en 2012. Un tiers des ménages ont carrément renoncé aux vacances (contre un quart en 2012), à qui la faute? La faute à la crise... Certainement, et après plusieurs décennies de démocratisation de l’accès aux loisirs, serions-nous sur la voie de la régression tant les vacances semblent, malgré les congés payés, un important marqueur social? Mais si à court terme la conjoncture économique a évidemment un impact sur les pratiques des vacanciers, sur le long terme, les intentions de départs en été s'expliquent aussi par une mutation des représentations, des changements de comportement… La civilisation des loisirs qui paraissait si évidente au sociologue Joffre Dumazier a-t-elle vécue ? De quoi seront faites nos vacances dans 50 ans ou dans un siècle ?

L'équipe