

Héritières des Cultural Studies, les Porn Studies, nées sur le campus américain de Berkeley dans les années 80, essaient de regarder le porno en face, de s’en saisir comme de n’importe quel autre objet culturel pour l’analyser, le décrypter, le critiquer. Sans jugement moral.
Le problème du porno, c’est qu’il tape dans l’angle mort de la raison. Virginie Despentes, King Kong Theorie
Les productions pornographiques sont-elles des œuvres comme les autres ? Peut-on les étudier ? Qu’ont-elles à nous dire du fonctionnement de notre excitation sexuelle, des rapports sociaux de sexe, des normes qui pèsent sur nos corps et nos pratiques ?
Héritières des Cultural Studies, les Porn Studies, nées sur le campus américain de Berkeley dans les années 80, essaient de regarder le porno en face, de s’en saisir comme de n’importe quel autre objet culturel pour l’analyser, le décrypter, le critiquer. Sans jugement moral. Regarder dans le miroir que nous tend la pornographie, pour réfléchir aux tabous, aux interdits et aux hypocrisies de notre société.
On dit "la" pornographie, parce que c'est plus facile. Mais j'ai l'habitude de dire "les" pornographies. La pornographie industrielle étasunienne n'est pas du tout la même que la pornographie féministe suédoise. Marie-Anne Paveau
Comment les universitaires qui s’intéressent en France à ces questions mènent-ils leurs travaux, quelles difficultés rencontrent-ils et quelles questions se posent-ils ? Quels outils critiques, intellectuels et politiques nous offrent-ils ?
Avec :
- Florian Vörös, auteur de Cultures pornographiques, une anthologie des Porn Studies (éd. Amsterdam)
- Les élèves de licence « Industries culturelles, arts et société » de l’université Lille 3
- Marie-Anne Paveau, professeur de linguistique française
- François Péréa, professeur en sciences du langage
- Alain Giami, chercheur en sciences sociales à l’Inserm
- Marie Veluire, médecin sexologue
Un documentaire de Delphine Saltel, réalisé par Vincent Decque
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