S’il est admis que la psychiatrie a toute sa place aujourd’hui en Algérie, le milieu psychanalytique et les rares thérapeutes peinent à faire exister cette discipline au sein d’une société fragmentée, qui cherche son identité entre tradition, religion et modernité.
Une série documentaire de Seham Boutata, réalisée par Alexandra Longuet
Avec le soutien de Gulliver, une initiative conjointe de la SACD, la SCAM, la RTBF, la SACD France, la SCAM France, la SSA, pro littéris et la promotion des lettres de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
L’Algérie est un pays jeune qui porte les séquelles d’une histoire coloniale douloureuse mais aussi de la décennie noire. L’avènement des islamistes, le terrorisme, la censure ont provoqué l’atomisation de la société intellectuelle. Et s’il est admis que la psychiatrie a toute sa place aujourd’hui en Algérie, le milieu psychanalytique et les rares thérapeutes peinent à faire exister cette discipline au sein d’une société fragmentée, qui cherche son identité entre tradition, religion et modernité. En effet, les croyances traditionnelles font partie de la vie quotidienne des algériens. Ils se rendent régulièrement en pèlerinage dans des mausolées, les zaouias, pour y chercher des réponses et du réconfort. Mais alors quel est le rôle des talebs présents dans ces lieux ? Trouvent-ils plus de crédit que les psychanalystes auprès du peuple ?
Avec :
- Karima Lazali, psychanalyste à Alger et à Paris
- Faika Medjahed, psychanalyste à Alger
- Abderrahmane Belaid, professeur de psychiatrie et Chef de service à l’Hôpital Boucebci à Chéraga
- Saida, femme rencontrée à Sidi-Abderrahmane
- Malika Nemmar, psychologue clinicienne de formation, CLS (Centre de Loisir Scientifique) de Tizi Ouzou
- Khaled Ait Sidhoum, docteur en psychologie, psychanalyste, membre de l’IPA
- Hassiba, ancienne interne psychiatrique
Avec la participation exceptionnelle de Alice Cherki, psychiatre, psychanalyste, qui a travaillé auprès de Frantz Fanon à l’hôpital de Blida en Algérie.
Un grand merci à Wassyla Tamzali, Nassima Mehtari, Malika Silem, Adel Bentounsi et Samir Toumi pour leur aide à la préparation de ce documentaire.
Sons archive : Djamila Mebtouche, psychiatre/ Mixage : Vincent Venet
"La manière dont on construit l’histoire de la psychanalyse, dans une société, ça indique notre rapport à l’histoire en général. En Algérie, c’est un rapport qui est complètement fissuré. Le fond du problème à l'arrière-plan, c'est cette question de la parole, et le rapport aux censures internes. La parole, c'est le véhicule de notre pensée intime." (Karima Lazali)
Musiques diffusées dans le documentaire, par ordre de diffusion (titre, artiste, album) :
- Ois aqbel ma tghis, Dahmane el Harachi (Hassebni khoud krak)
- Algerien, Rabah et Dahman Khalfa (Mediterranean Rhythms)
- Berberian Wedding, Acid Arab (Acid Arab Collections)
- Egyptien, Rabah Dahman Khalifa (Mediterranean Rhythms)
- Malade mental, Cheb Akil (Sun Raï, Vol. 1)
- Khaounia (l’adepte) Ahelill, Houria Aichi (Sacred Songs from Algeria – Aichi Houria et Henri Agnel)
- Slam Toute Fine Sam Mb - La Rue (Court Métrage)
- Promesse de mort, Gnawa Diffusion (Shock el hal)
- Omar Gatlato, Ahmed Malek (Musique Originale du film)
L'équipe
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