Biomasse : épisode 2/4 du podcast Une terre qui parle

Vue aérienne de la Beauce
Vue aérienne de la Beauce ©AFP - FRANCOIS GUILLOT / AFP
Vue aérienne de la Beauce ©AFP - FRANCOIS GUILLOT / AFP
Vue aérienne de la Beauce ©AFP - FRANCOIS GUILLOT / AFP
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L’apocalypse climatique toque à la porte et voilà que, partout, il est question d’« énergies vertes ». Mais une transition énergétique n’est pas une transition écologique…

Après le néolithique, c’est l’autre grande révolution qui métamorphose le paysage : l’industrialisation. Et tandis que la ferme usine remplace les paysans, le monde bascule dans l’apocalypse écologique. Comme l'explique François Mulet : "Les terres ont été louées. Tout notre beau bocage, nos poiriers centenaires, etc., ont été passés au bulldozer. On a bouché les mares. On a tout brûlé, tout arraché et on a fait pousser du blé".

L’heure est désormais à la transition. Il faut abandonner le pétrole, passer d’un métabolisme minier à un autre, plus solaire. Les plantes, leur matière organique, leur biomasse, deviennent le centre d’une nouvelle révolution. 

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Mais une transition énergétique n’est pas une transition écologique. Et le remodelage des campagnes auquel on assiste n’est pas sans rappeler celui qui a accompagné la modernisation de l’agriculture. François Mulet se souvient : "Cette révolution bocagère, on peut la faire évoluer pour qu'elle soit un peu plus rentable, qu'on ait un travail moins laborieux. On ne la regrette par son aspect écologique, mais c'était quand même un boulot de bagnard"

Au XXe siècle, la France perd 70 % de ses haies et 90 % de ses mares. Après la seconde guerre, ¼ du territoire est remembré.  

Une pensée dominante, dualiste, a créé une nature, simplifiée à l’extrême, que l’humain doit mettre en valeur et exploiter. Une pensée, aux racines culturelles profondes, qui, de l’héritage paysan, a décidément bien du mal à voir la modernité. 

Avec : 

Blandine Vue, chercheuse en histoire du paysage 

François Mulet, agriculteur 

Matthieu Calame, agroécologue

Sylvie Monier, ingénieure agricole 

Charles Stepanoff, ethnologue 

Un documentaire de Tao Favre, réalisé par Assia Khalid et Séverine Cassar.

Liens

Musiques extraites de :

QUINTETTE A VENTS (TO MADEMOISELLE NADIA BOULANGER) ALLEGRETTO d'ELIOTT CARTER ; HELLEBORE de JULIA KENT ;ESPACES ACOUSTIQUES PARTIELS POUR ORCHESTRE DE 18 MUSICIENS de Gérard Grisey ;TAMBUCO POUR 6 PERCUSSIONNISTES de CARLOS CHAVEZ ; 8 PIECES POUR 4 TIMBALES ET UN TIMBALIER - MARCH, d'ELIOTT CARTER ; REVIVAL, de ERIK K SKODVIN ; 8 ETUDES ET UNE FANTAISIE POUR FLUTE TRAVERSIERE HAUTBOIS CLARINETTE ET BASSON, de GYORGY LIGETI ; SYRCUS 3, de DANIEL TERUGGI ;RUCKE DI GUCK / POUR PICCOLO ET HAUTBOIS, de GIACINTO SCELSI.

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