Anaïs Ysebaert, Les Absents 10, 2015, 6,3 x 9,1 cm, encre de Chine sur photographie ancienne

Épisode 3/4 : En finir avec le secret

Anaïs Ysebaert, Les Absents 10, 2015, 6,3 x 9,1 cm, encre de Chine sur photographie ancienne - Anaïs Ysebaert

Résumé

« Un enfant ne cherche jamais à comprendre ce qu’on lui cache quand on ne lui cache rien », écrit le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron en introduction de son essai sur les Secrets de famille

C’était compliqué de se dire qu’il fallait faire sans mon père. Mais du coup faire avec quoi à la place ? Chloé Delaume

Nous partons de famille où la parole n’a pas sa place.

Il y avait quelque part une colère en moi contre le vide, contre le non-dit. Sonia

Des enfants y ont grandi, se sentant privés de l’autorisation de prendre la parole, de poser des questions.

Un enfant qui grandit dans une famille à secrets, les histoires qui se racontent, il n'en a jamais de preuves. Et il doit les prendre comme telles. Serge Tisseron

Ce sont des histoires autour du père absent, du père qui ne l’est pas, du père violent. Une violence sourde aussi entretenue par la mère, et le reste de la famille. Car la parole peut faire l’effet d’une bombe.

Le fait de verbaliser que mon père n’est pas mon père, c’est une clé de voûte explicative. Ça explique tout, 19 ans de vie ! Et tout d’un coup je deviens détective. Nicolas

Avec

Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste qui nous explique pourquoi le secret de famille a occupé une partie de sa vie de chercheur.
Chloé Delaume, écrivaine qui sonde les tombes du cimetière Montparnasse à la recherche des secrets que les morts ont emportés avec eux ;
Nicolas et Sonia, qui se décident un jour à poser la question : « Qui est mon père ? »

Une série documentaire d’Emilie Chaudet, réalisée par Jean-Philippe Navarre