

En 1989, l'épidémie du sida est déclarée. L'agence nationale de recherche contre le sida lance une enquête sur l'analyse des comportements sexuels en France. Parmi les slogas de l'association "Act up" : "Silence=mort" ou encore "Le savoir est une arme".
En 1989, dans l’urgence sanitaire que déclenche l’épidémie de sida, le ministère de la Santé lance une enquête scientifique multidisciplinaire, une immense collecte de données qui portera sur 20 000 personnes. Nom de code : ACSF, analyse des comportements sexuels en France. Connaître et comprendre les pratiques sexuelles réelles pour lutter contre la maladie. Retour sur cette aventure scientifique au temps du sida.
La commande de cette enquête initialement par l'agence de recherche sur le sida, elle était aussi précise que floue. La commande était : on ne connaît rien sur la sexualité en France depuis la dernière enquête de 1970, le sida est une maladie qui se transmet par voie sexuelle, on a besoin de données sur la sexualité pour guider les politiques de prévention. Nathalie Bajos
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La première question que l'on s'est posé c'est : comment parle-t-on de sexualité, et comment demande-t-on aux gens de nous parler de leur sexualité ?
Avec :
- Nathalie Bajos, socio-démographe coordonnatrice de l’enquête ACSF
- Alfred Spira, médecin, professeur d'épidémiologie, directeur de l’enquête ACSF
- Alain Giami, chercheur en sciences sociales à l’INSERM
- Hélène Olomucki, psychologue clinicienne
- Janine Richard-Zapella, linguiste
- Delphine Saltel, enquêtrice
- Gérard Pelé, militant Santé Plaisir Gay
Un documentaire de Delphine Saltel, réalisé par Vincent Decque
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