L’éruption meurtrière du Vésuve : épisode • 2/4 du podcast Pompéi, la vie sous la cendre

 Calque d'une victime de l’éruption de Pompéi
 Calque d'une victime de l’éruption de Pompéi ©Getty -  Marco Cantile
Calque d'une victime de l’éruption de Pompéi ©Getty - Marco Cantile
Calque d'une victime de l’éruption de Pompéi ©Getty - Marco Cantile
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Des tremblements de terre annonciateurs à la catastrophe du 24 octobre 79, jusqu’aux derniers instants des pompéiens, qu’est-ce que l’archéologie nous apprend ?

Les observations archéologiques montrent qu'il n'y a pas seulement un tremblement de terre en 62-63, mais qu’il y aurait eu une activité sismique continuelle. Nicolas Monteix

Dix-sept ans avant l’éruption volcanique, Pompéi a été frappée par un très fort tremblement de terre qui a bouleversé la vie des pompéiens et abîmé la ville qui entreprend alors de se reconstruire. Alors la grande question c’est : dans quel état était la ville au moment de l’éruption volcanique ? Était-elle en crise ? En reconstruction ? En mutation ? Totalement réparée et remise sur pieds ?  Or on sait désormais que d’autres tremblements de terre ont précédé l’éruption, dans les mois ou l’année d’avant la catastrophe. Difficile alors de savoir comment allait Pompéi…

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Et Pline le Jeune lui-même dit qu'il s'est simplement protégé de cette pluie de pierres ponce avec un coussin qu'il avait fixé sur sa tête. Francesco Muscolino 

Grâce aux écrits de Pline le Jeune, on sait que la phase de dépôt de pierre ponce a duré 19h. On peut calculer qu'il y a eu environ 15 cm de dépôts de pierre ponce par heure. Francesco Muscolino

Pourtant l’archéologie nous donne beaucoup d’indices. Mais ce qui est certain, c’est que l’on connait désormais le déroulement exact de l’éruption et les causes et circonstances de la mort des habitants dont les derniers instants ont été figé dans des moulages de plâtres réalisés dans les vides laissés par la décomposition des corps dans la cendre. Et là encore, c’est l’archéologie qui nous permet de retracer cette histoire. 

Les habitants ne sont pas morts durant la première phase, ils meurent dans la seconde phase de l'éruption, c'est à dire lors des nuées ardentes. Et là, ce sont des morts instantanées puisque les gens meurent la trachée obturée par les poussières volcaniques. C'est un nuage gazeux extrêmement fort, très violent. Nicolas Monteix

Visiteurs devant les calques des victimes de l'éruption exposés dans les ruines de l'ancienne Pompéi
Visiteurs devant les calques des victimes de l'éruption exposés dans les ruines de l'ancienne Pompéi
© AFP - MARIO LAPORTA / AFP

avec

  • Valeria Amoretti, archéo-anthropologue à Pompéi
  • Alix Barbet, archéologue spécialiste des peintures murales romaines
  • Hélène Dessalles, maître de conférences en archéologie à l'École normale supérieure, spécialiste de l'architecture romaine, responsable de fouilles à Pompéi
  • Henry Duday,  archéo-anthropologue à l'université de Bordeaux
  • Maria Lucia Giacco,conservatrice au Musée archéologique national de Naples
  • Antonio Irlando, journaliste et architecte
  • Francesca Leolini, restauratrice à Pompéi
  • Eloïse Le Tellier, archéologue
  • Nicolas Monteix, maître de conférences en histoire et archéologie romaine  
  • Francesco Muscolino,  archéologue
  • **Massimo Ossana,**surintendant du parc archéologique de Pompéi et archéologue
  • Elisa Pucci, restauratrice à Pompéi
  • Béatrice Robert-Boissier, autrice, notamment de Pompéi. Les doubles vies de la cité du Vésuve, Paris, Ellipses
  • Claudio Scarpati, vulcanologue
  • William Van Andringa, archéologue
  • Sandra Zanella, archéologue

Un documentaire de Perrine Kervran, réalisé par Diphy Mariani 

Merci à Pompéi - fouille de la nécropole romaine de Porta Nocera - Programme de recherche de l’ École française de Rome en collaboration avec l’ École Pratique des Hautes Études ( UMR 8546 CNRS ENS-Paris AOrOc, Université PSL), la société archéologique Éveha International et la Soprintendenza archeologica di Pompei - Avec la participation de la fondation ARPAMED, de l'UMR 5199 PACEA de Bordeaux, de la société Archeodunum et de l’ Institut Universitaire de France - Sous la direction de William Van Andringa (EPHE, AOrOc), Thomas Creissen (Évéha International, Université de Tours) et Henri Duday (UMR PACEA)

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