Le #collectif : On voudrait nous faire croire qu’on ne peut pas s’entendre : épisode • 2/4 du podcast L’avenir devant eux

Sophia, 23 ans, Marseille
Sophia, 23 ans, Marseille  ©Radio France - Aurélie Charon
Sophia, 23 ans, Marseille ©Radio France - Aurélie Charon
Sophia, 23 ans, Marseille ©Radio France - Aurélie Charon
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Quand on est trop occupés à penser à qui on est, on n’a plus le temps de l’être – ou d’être ensemble. Hier on parlait rêve – aujourd’hui on parle collectif.

Une série documentaire d'Aurélie Charon et Delphine Lemer

Il y aurait des mondes séparés. On nous fait même croire parfois, qu’il y a des vrais et des faux français. Cette fiction quotidienne nous fait croire qu’on ne peut plus s’entendre, au sens premier : s’écouter. Aujourd’hui on doit pouvoir délivrer le message dès qu’on nous le demande : dégainer empreintes et patte blanche. L’identité se dresse là comme une douane pour l’avenir, un passage obligé. Il faut un mot de passe pour la vie adulte, constitué d’une liste dans laquelle il est bon de placer une religion, une direction (droite, gauche), un diplôme. Il vaut mieux savoir se définir et ne pas bégayer comme s’il fallait faciliter la vie à la société pour dire : voilà qui je suis. Il suffirait peut-être de réinventer la proximité, pour mieux se mélanger.

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On retrouve HEDDY et MARIE à Marseille.

MARTIN, 21 ans, a grandi à Verton dans le Nord de la France avec ses parents maraîchers. Il pense à se lancer comme son père dans l’agriculture, mais avant il a voulu voyager pour faire l’expérience de la rencontre.

SOPHIA, 24 ans est arrivée en France à 7 ans d’Algérie, sa famille a fui le terrorisme, son père instituteur a échappé à une tentative d’assassinat. Elle a écrit en 2012 lors des dernières élections présidentielles « Une française de fabrication » sur son parcours en France.

Martin, 21 ans, Verton
Martin, 21 ans, Verton
© Radio France - Aurélie Charon

"Je suis française. Pour moi, c'était un choix, c'était un combat et c'était une construction au jour le jour." (Sophia)

"D'abord on va à la rencontre des gens, on tend l'oreille. C'est ça qui m'a beaucoup plu en Erasmus. On se met à l'écoute des gens, on ne juge pas, absolument pas. On vient au contraire pour échanger, partager un moment." (Martin)

"Mon rêve, maintenant, c'est plus d'être accepté comme je suis." (Heddy)

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