

Le folk "à la française" est née au début des années 70. S'inspirant du folklore traditionnel, le mouvement prend de l'ampleur, et finit par regrouper des centaines de formations musicales et de folks clubs disséminés en France.
Première diffusion : 18/06/2019
Le début des années 70 voit naître l'émergence d'un folk "à la française". Avec leur message de retour à une expression populaire, simple, authentique, loin des artifices des médias de masse, des groupes de passionnés rebattent les cartes et propulsent les répertoires de l’ancienne civilisation rurale dans le futur. "Notre démarche s’inscrivait dans une recherche de ruralité rêvée, sauf qu’elle existait", se remémore Jean Blanchard, musicien.
D'une grande ampleur, ce mouvement regroupait des centaines de formations musicales, un réseau de festivals et de folk clubs disséminés sur le territoire, des dizaines de labels et de productions discographiques.
Lorsque le musicien Jean-François Vrod fait le récit de l'origine du mouvement, il le raconte sur le mode de l’épopée : "On propose une façon de jouer, d’être artiste et on s’appuie sur d’autres références, les cultures populaires et culture rurale, les gens qui font danser, les gens qui chantent des chansons au veillée, c’était transgressive comme geste."
S'inspirer du folklore local pour créer
Imbibés de références anglo-américaines et des idéaux de 68, de jeunes musiciens en "pattes d’eph" cèdent aux invitations du folk-singer, Pete Seeger, à s’intéresser au folklore de leur propre pays, pour créer. Ils se jettent sur les chemins pour aller à la rencontre des papis et mamies corréziens, berrichons, bretons, avec qui ils tissent de profondes relations artistiques et humaines. Ils entreprennent un vaste travail de collecte de traditions orales et d'instruments. "La règle à l’époque, c’était le multi-instrumentisme, c’était quasiment obligé", souligne Jean Blanchard_._ Avec eux, violons, vieilles à roue, cornemuses reprennent du service, se remettent à sonner, s'électrifient, s'harmonisent et progressivement se frottent à la scène. Malgré les contradictions, les fondements d'une nouvelle utopie musicale sont posés.
Avec :
- Jean-François Vrod, musicien, membre du trio La Soustraction des Fleurs
- Catherine Perrier, chanteuse, pédagogue
- Jean Blanchard, musicien, pédagogue
- Patrick Vaillant, musicien, directeur de Mandopolis
- Charles Quimbert, chanteur, directeur de Bretagne Culture Diversité
Un documentaire de Péroline Barbet, réalisé par Nathalie Battus
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