Le mur est tombé à Leipzig : épisode 2/4 du podcast 1989, le début de la fin de l'histoire

 Les citoyens de West-Berliner montent le 10 novembre 1989 sur le mur de Berlin pour demander la chute du mur de Berlin.
 Les citoyens de West-Berliner montent le 10 novembre 1989 sur le mur de Berlin pour demander la chute du mur de Berlin. ©AFP - Françoise CHAPTAL / AFP
Les citoyens de West-Berliner montent le 10 novembre 1989 sur le mur de Berlin pour demander la chute du mur de Berlin. ©AFP - Françoise CHAPTAL / AFP
Les citoyens de West-Berliner montent le 10 novembre 1989 sur le mur de Berlin pour demander la chute du mur de Berlin. ©AFP - Françoise CHAPTAL / AFP
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Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, devant les caméras du monde entier, de jeunes Allemands de l'Est et de l'Ouest brisent le « Mur de la honte » qui divise Berlin depuis le 13 août 1961.

En septembre 89, il y a eu de plus en plus de banderoles sur lesquelles était inscrit «Nous, nous voulons rester ici». Christoph Wonneberger

C’est à Leipzig, dans les réseaux de l’Eglise protestante que cette chute semble s’être préparée, comme ceux qui ont convergé vers la paroisse de St. Nikolai qui accueille les « prières pour la paix » et qui constitue le lieu de rassemblement des « manifestations du lundi ». Les opposants au communisme quittent alors le secret des temples luthériens et manifestent au grand jour. 

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La question du mur était une vraie question pour ceux qui voulaient quitter la RDA, qui aspiraient à la liberté individuelle dans leur vie mais en dehors de l’Allemagne de l’Est... A Berlin, le mur était bien présent pour les habitants, il a joué un rôle plus important qu’à Leipzig mais les gens qui ont organisé le grand rassemblement sur l’Alexanderplatz, pour eux, il fallait se libérer mais en RDA à l’intérieur du pays. Christoph Wonneberger

Ces « Montagsdemonstrationen » sont un élément essentiel dans le processus qui mène à « La Chute ». Le slogan « Wir sind das Volk ! », « Nous sommes le peuple ! », a rassemblé, semaine après semaine, des centaines de milliers d'habitants en protestation contre la politique du gouvernement et contre le système alors en place de la place Karl Marx de Leipzig puis dans de nombreuses villes de RDA. 

Personne ne s’attendait à la chute du mur, même pas les espions, qui étaient nombreux !  Trois jours avant la chute du mur, on ne pouvait absolument pas imaginer que le mur allait tomber. Ça c’est une énigme de l’histoire ! Sonia combe

Manifestations pacifistes et non-violente qui vont conduire à la chute du Mur de Berlin et à la réunification allemande. C’est cette histoire que nous allons raconter dans cet épisode. 

Avec 

Merci à Dominique Treilhou, directrice déléguée de l' Institut Français de Berlin

Un documentaire de Alain Lewkowicz, réalisée par Guillaume Baldy avec la collaboration de Matéo Morillon

Liens

L'effondrement de la RDA et la chute du mur de Berlin : contexte et ressources (discours, d’Helmut Kohl, démission d’Honecker…) proposés par le CVCE, Centre de recherche sur la construction européenne de l’Université du Luxembourg. 

Chronologie de la Chute du Mur, en ligne sur le site de la RBB, chaîne de tv de Berlin-Brandebourg.

Leipzig 1989, au cœur de l’histoire qui bascule. Stéphane Bussard, étudiant à Leipzig à l’époque, se souvient. A lire sur le site du quotidien suisse, Le Temps.

The Monday Walks of Leipzig : ce site retrace la manifestation du lundi 9 octobre 1989 à Leipzig.

Wir sind ein Volk : rencontre avec l’auteur de ce slogan, 20 ans après. A lire sur le blog Cousins germains, édité par le Nouvel Observateur et Rue 89.

François Chazel : La place de la mobilisation dans une révolution inattendue : l'effondrement de l'Allemagne de l'Est, in  L'Année sociologique, n°52, 2002.

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