

1989, le PCF poursuit son déclin.
Quand Gorbatchev est arrivé, on a repris espoir. On s'est dit : Ils ont les forces en eux pour pouvoir redonner au socialisme le dynamisme. On était très enthousiaste. Danielle Papiau
Georges Marchais est à la tête du PCF, un parti sur le déclin qui n’obtient guère plus que le FN aux européennes de 1984. Aux législatives de 1986, c’est la bérézina, mais le leader refuse de remettre la ligne du parti en question et continue de soutenir officiellement le régime soviétique.
On avait tellement intégré l’idée qu’il y avait deux systèmes, le communisme et le capitalisme, qu’on ne pouvait pas penser que le système communiste allait s’effondrer. On ne pouvait pas le penser ! Antoine Spire
En 1983 et 1989, le PCF encaisse de lourdes pertes. Certains communistes, comme Charles Fiterman, quittent le PCF pour le PS, considérant que l'idéal communiste est mort. Aux Européennes de 1989 la liste de Philippe Herzog obtient 7,7%, soit 4 points de moins que le FN.
Ce n'est pas tellement la chute du mur en 89 que j’ai retenu mais c’est après. En 1991, quand l’URSS implose, il n’y a pas eu une seule manifestation de rue de communistes soviétiques disant : vous n’allez pas nous prendre notre bien... C’est bien la preuve qu’il y avait une espèce de maladie du régime. Bernard Vasseur
C’est donc ce long et fatidique déclin que nous allons raconter à hauteur de militants et de responsables politiques de l’époque.
La social-démocratie s’est avérée dans ses limites absolues. D'où l’idée qu’il fallait chercher autre chose et les réponses à cette autre chose sont tâtonnantes encore partout. On a pas fini d’absorber et de digérer l’échec historique du XXe siècle. Francette Lazard
Avec
- Antoine Spire, journaliste
- Francette Lazard, ancienne dirigeante du Parti communiste français
- Danielle Papiau, psychiatrie et psychanalyse
- Alain Bouvier, militant
- Michel Sturano, militant
- Philippe Herzog, économiste et ancien cadre dirigeant du Parti communiste français et ancien député européen
- Bernard Vasseur, directeur de la maison Elsa Triolet-Aragon
- et également les archives de l’INA
Merci à Ian Brossat et Jean-Claude Casanova
Un documentaire de Alain Lewkowicz, réalisée par Guillaume Baldy avec la collaboration de Matéo Morillon
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