Le yoga à la conquête de l'ouest : épisode • 1/4 du podcast Le yoga et moi

Séance de yoga le 22 août 2020 au Red Rocks Amphiteatre à Morrison, Colorado.
Séance de yoga le 22 août 2020 au Red Rocks Amphiteatre à Morrison, Colorado. ©AFP - MARK MAKELA
Séance de yoga le 22 août 2020 au Red Rocks Amphiteatre à Morrison, Colorado. ©AFP - MARK MAKELA
Séance de yoga le 22 août 2020 au Red Rocks Amphiteatre à Morrison, Colorado. ©AFP - MARK MAKELA
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Le yoga a bien changé depuis la rédaction des fameuses Yoga-Sutras de Patanjali, recueil d'aphorismes et de commentaires philosophiques. Il a intégré la gym suédoise et le culturisme européen, et ses postures stars comme le "chien tête en bas" sont en réalité récentes.

Quand le mot yoga arrive en France, en 1825, il renvoie au "joug", l’outil qui permet de faire marcher ensemble des animaux pour labourer un champ. En "attachant" le corps au mental, le yoga facilite ainsi la cohabitation et l’équilibre des contraires : toute une histoire, que nous raconte Clémentine Erpicum : "Le mot yoga renvoie à l'attelage. On parle de char de guerre et de chevaux qu'il faut discipliner par la pratique du yoga. Le but sera d'apprendre à maîtriser ces chevaux pour conduire le char et ses passagers, le corps et l'âme, vers la bonne destination."

L’écrivain Henry David Thoreau est le premier yogi occidental auto-proclamé, mais c’est l’arrivée triomphale de Swami Vivekananda au Parlement des religions à Chicago en 1893 qui va populariser le yoga en Occident et permettre aux Américains de pratiquer eux-mêmes.

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Dans les années 1950, l’Autobiographie d’un yogi de Yogananda, premier maître indien installé aux États-Unis, est un best-seller mondial, bien avant que Steve Jobs n’en fasse sa bible. Il familiarise toute une génération d’Occidentaux au yoga avant sa rencontre avec les hippies de Woodstock, notre quête contemporaine du "mieux-être", ou la création d’un ministère indien du yoga, qui en a fait un outil de soft power du gouvernement nationaliste indien actuel, et qui lui a offert sa journée mondiale du yoga en 2016 comme nous le précise Raphaël Voix, chercheur au CNRS : "Le gouvernement indien a réussi à inscrire le yoga au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Il a lancé tout un programme de développement très fort du yoga, à la fois à l'international, mais aussi sur place en Inde. Il favorise l'entrée du yoga dans les universités et favorise également la pratique du yoga.. .L'idée simple serait que l'Inde et le yoga seraient foncièrement hindous."

Avec

Un documentaire d'Élodie Maillot, réalisé par Manoushak Fashahi

Archives INA de l’ORTF, lecture de textes de Romain Rolland, extraits du film L’Inde Fantôme de Louis Malle.

Bibliographie

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