L'avortement, un simple choix dans le parcours de la vie d’une femme.
Maintenant qu’il y a la contraception, devrait-on ne plus avorter ? Ce que Mélanie Horocks relativise : “Pour décider du nombre d'enfants et pour décider de quand on les aura, il faut bien sûr la contraception, mais aussi, de façon équivalente, l’avortement.”
Lorsque la loi Veil libéralisant l’avortement en France a été votée il y a 30 ans, on s’attendait à̀ ce que sa fréquence diminue avec la diffusion de la contraception moderne. Les grossesses non prévues ont bien diminué, mais le nombre d’avortements lui n’a pas véritablement baissé comme nous le précise Nathalie Bajos : “60% des grossesses non prévues sont interrompues et 40% donnent lieu à la poursuite de la grossesse et donc à la naissance d'un enfant. Donc, c'est illusoire de penser au nombre zéro d'avortement.”
Pour Marie-Laure Brival, l’avortement ne doit pas être l’envers négatif de la contraception. D’abord parce que la contraception n’est jamais parfaite, mais aussi parce que le désir de grossesse est ambivalent
A la Maison des femmes de Saint Denis, on situe l’avortement dans le simple parcours de la vie d’une femme, au même titre que la contraception ou que l’accouchement. Aujourd’hui, elles sont une quinzaine à attendre d’être reçues par le Docteur Horocks pour une consultation IVG qui précise que : “Le fait que ce soit des généralistes qui pratiquent des avortements n'est pas que par défaut parce que les gynécologues ne veulent pas le faire. Ça fait partie de la médecine générale aussi. C'est la santé des femmes, c'est celle de la médecine générale. Ce n'est pas quelque chose extrêmement pointue et spécifique”
Avec :
- Christiane, Marie, les femmes de la Maison des Femmes de Seine-Saint-Denis
- Mélanie Horoks, médecin à la Maison des Femmes de Seine-Saint-Denis
- Malorie, aide-soignante
- Latifa, Infirmière
- Emile Duport, publicitaire et militant pro-vie français.
- Marie-Laure Brivale, gynécologue obstétricienne, cheffe de service de la Maternité des Lilas jusqu’à fin 2018
- Nathalie Bajos, Sociologue-démographe, chercheuse santé publique, directrice de recherche à l' Inserm, responsable de l'équipe genre santé sexuelle
- Lisa Carayon, maîtresse de conférences en droit privé et sciences criminelles
- Coline et l’ association Agapa
Merci à toutes les femmes et à l’équipe de la Maison des Femmes de Seine-Saint-Denis et à Véronique Sehier, co-présidente du Planning Familial
Un documentaire de Johanna Bedeau, réalisé par Angélique Tibau
Ce documentaire a été diffusé pour la première fois le 12/3/20
Partenariat
LSD, La série documentaire est en partenariat avec Tënk , la plateforme du documentaire d’auteur, qui vous permet de visionner jusqu'au 29/5/2022 le film de Dounia Wolteche-Bovet - Les herbes folles - (70'-2019)
L'équipe
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