S'il est d'actualité de se poser la question de la dépénalisation des drogues douces en France, alors que l'expérience est déjà menée dans plusieurs pays, la place des psychotropes dans la société a toujours été un sujet polémique et sulfureux.
Souvent, le fait de consommer, le processus d’addiction, paraît d’abord pour les gens comme une solution. Quand ils disent que ça leur a sauvé la vie, ça leur a vraiment sauvé la vie.
S'il est d'actualité de se poser la question de la dépénalisation des drogues douces en France, alors que l'expérience est déjà menée dans plusieurs pays, la place des psychotropes dans la société a toujours été un sujet polémique et sulfureux. L'idée de cette série est d'analyser la place des différentes substances non seulement du point de vue de leur consommation, du festif à l'addiction, mais également d'un point de vue sociologique, historique, et médical.
A la panoplie des psychotropes connus qui peuvent rendre dépendants - drogues, alcool, tabac - s’ajoutent également les comportements addictifs. Mais avec ou sans substances, sortir du piège de la dépendance est un délicat combat personnel.
Avant, on pensait l’alcool d’un côté, les drogues illicites d’un autre...etc. Depuis les années 2000, il est apparu des points communs dans la clinique de ses problématiques et dans les manières de les traiter. Mario Blaise
A chacun son paradis artificiel… Des volutes de fumée aux substances qui se boivent, se mangent, se sniffent, s’injectent, les engrenages de la dépendance prennent silencieusement le contrôle des corps et des esprits… Pas forcément besoin de substance d’ailleurs, la psyché humaine peut trouver sa consolation au fond de l’assiette, dans les écrans, le sexe, le jeu, le sport… Mais alors à quoi reconnaît-on l’addiction ? "J’arrête quand je veux…" jure-t-on sauf que la béquille ou la récréation a pris insidieusement une place centrale dans sa vie et ses conséquences envahissantes sont devenues ingérables.
La neurobiologie a réussi à identifier les processus en boucle qui empêchent le cerveau de moduler son rapport à l'environnement, et qui provoquent des réponses inadéquates et devenues involontaires, même lorsqu'il n'y a plus de sensation de plaisir. Mais la biologie n'explique pas tout, ce qui laisse une large marge de liberté et d'espoir pour sortir même des situations en apparence les plus désespérées.
La consommation de produits est intégrée dans des phénomènes socio-culturels. La bande, et notamment la bande qui galère, une de ses activités principales est de fumer du shit et de discuter, plaisanter, taper des délires. Thomas Gaon
De nombreuses consultations, associations ou centres de sevrage s’adressent aux adolescents ou aux adultes. Parmi elles, dans un établissement pionnier depuis cinquante ans, les équipes profondément engagées de l’emblématique Hôpital Marmottan poursuivent courageusement leur mission à visage humain.
Merci à toute l'équipe de Marmottan pour leur remarquable accueil : Mario Blaise, Youssef Mehdaoui, Michel Hautefeuille, Dominique Boubilley, et à Hortense pour son témoignage.
Avec également Thomas Gaon, psychologue clinicien, Bruno Falissard, pédopsychiatre, William Lowenstein, addictologue, et Philippe Faure, chercheur en neurosciences. Merci à Jean-Luc Martinot.
Prise de son : Cyprien De Limerville, Hélène Langlois, Laurent Césard - Mixage : Guillaume Ledu
Un documentaire de Lydia Ben Ytzhak, réalisé par Doria Zénine
Liens
Mildeca : Grand public
Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie : ANPAA - Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie
Observatoire français des drogues et des toxicomanies
Bibliographie
La clinique et ailleurs Anthropologie et thérapeutique de l’addiction. Todd Meyers aux éditions Vrin
Le désastre des toxicomanies en France. Jean Costentin aux éditions Docis
Café Panique. Roland Topor aux éditions Wombat
"Tous addicts... et après". William Lowenstein et Laurent Karila aux éditions Flammarion
La grande beuverie. René Daumal aux éditions Allia
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