A la banque, les plus pauvres ne sont pas les moins rentables
Carte de retrait proportionnellement plus chère, agio, services bancaires payés mais jamais utilisés, fracture numérique…
C’est pour les plus fragiles que la banque au quotidien est la plus onéreuse. Mais au-delà, et en dépit des mesures préventives prises par les lois Lagarde et Hamon, les plus pauvres demeurent une cible de choix pour le crédit à la consommation.
Les grandes banques françaises ont tous leur filiale tant la manne est importante : Cofinoga, Cetelem et Franfinance sont les plus offensives. Selon le dernier rapport de la banque de France, 217 302 nouveaux ménages sont surendettés en 2016. Au total, ils sont 842 000 contre 688 000 il y a cinq ans.
Les populations les plus précaires rapportent de l'argent aux banques. Non seulement parce que ce sont les prestations les plus chères et qui augmentent le plus mais c'est aussi une population bien plus nombreuses. Serge Maître
Pour les populations tendues économiquement, il n'est pas rare d'avoir en un an, un mois de salaire pris sous forme de tarification bancaire. Serge Maître
Il y a quelques années, il me semble qu'il y avait des possibilités de prêts. Vous pouviez rattraper votre situation à des taux raisonnables tandis que maintenant la banque ne vous prête pas. La seule solution qu'on me propose c'est un organisme de crédit Natexis avec un taux à 20%. Pascale Mothe
C'est tout simple, moins on peut payer, plus on paie. Pascale Mothe
Avec
- Pascale Mothe, retraitée
- Valérie Missilier, conseillère clientèle
- Serge Maître, président de l’association française des usagers de banque
- Sandrine Perrois, juriste à l'association de consommateurs CLCV
- Les participants de l’atelier surendettement de la CAF d’Amiens
Une série documentaire de Rémi Douat, réalisée par Assia Khalid
L'équipe
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