

La misère affective des gosses de riches.
Bienvenue dans l’univers doré des nantis, des aristos, des privilégiés. Nés avec une cuiller d’argent dans la bouche, on les appelle les gosses de riches… mais riches de quoi ? On croit qu’ils ne manquent de rien, pourtant la solitude ne connait pas de frontière de classe et peut transformer le mets le plus raffiné en poison. Julia, explique comment elle n'a jamais pu aimer l'école : "J'étais jamais à ma place. On avait un niveau de vie complètement différent, donc je n'étais pas apprécié pour ça et j'étais terriblement seule".
Ils ont tout pour être heureux, pourtant, ils leur manque l’essentiel : l’attention de leurs parents pris par les responsabilités professionnelles, voyages, passions, souffrances personnelles. Pour compenser le manque de temps, les parents les scolarisent dans des établissements très réputés. Souvent en internat, les jeunes investissent des relations affectives de substitution avec le personnel de maison, les frères et sœurs, les amis. Ceci dans le meilleur des cas. Violaine témoigne : "Je pleurais régulièrement à Noël parce que je n'arrivais pas à ouvrir tous les cadeaux assez vite et que ça énervait beaucoup mon père. Il y avait des montagnes de cadeaux. C'était complètement asphyxiant et en fait, je ne supportais pas les cadeaux."
Il arrive que la souffrance de l’enfant délaissé soit trop forte pour désirer vivre et se projeter. Pas d’ambition, pas de réussite, le sentiment de solitude peut provenir du décalage avec les exigences du milieu social et se traduit par le refuge dans la drogue, la dépression. Aurore explique ainsi : "Mon enfance et mon adolescence ont été rythmées par des chutes et des fractures parce que c'était le seul moyen d'expression que j'avais pour dire "Aïe ! j'ai mal".
Julia, Merry Royer, Violaine Huysman et Aurore sont des héritières. Elles soulèvent le taffetas lourd de leurs enfances flamboyantes. Elles nous font visiter la cage dorée de leur adolescence et comment elles sont parvenues à en réchapper.
Un documentaire de Pauline Maucort, réalisé par Véronique Samouiloff

Bibliographie
- Fugitive parce que reine - Violaine Huismans (éd. Gallimard)
- Enfances de classes - De l'inégalité parmi les enfants - sous la direction de Bernard Lahire (éd. Le Seuil)
- Je ne suis pas seul à être seul - Jean-Louis Fournier (éd. JC Lattès)
- Les nouvelles solitudes - Marie-France Hirigoyen (éd. La Découverte)
- Histoire de la solitude et des solitaires - Georges Minois (éd. Fayard)
- Une folle solitude - Le fantasme de l'homme auto-construit - Olivier Rey (éd. Le Seuil)
Liens
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