Un sauvetage et des découvertes scientifiques : épisode • 4/4 du podcast Pompéi, la vie sous la cendre

Fouille archéologique à Pompéi
Fouille archéologique à Pompéi ©Radio France - Perrine Kervran
Fouille archéologique à Pompéi ©Radio France - Perrine Kervran
Fouille archéologique à Pompéi ©Radio France - Perrine Kervran
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En novembre 2010 la scuola armaturarum s’effondre et déclenche une levée de fonds qui va sauver le site et faire du parc un laboratoire scientifique à ciel ouvert.

Les murs s'écroulent depuis toujours à Pompéi, les murs tombent depuis le XVIIIe siècle. Ce n'est pas l'indice d'un déclin du site.  William Van Andringa 

De 2008 à 2010, les effondrements vont se succéder au parc archéologique, au point que l’état déclare l’état de catastrophe naturelle et va jusqu’à nommer un surintendant qui n’est pas un archéologue, mais un fonctionnaire qui peut passer au-dessus des procédures habituelles pour prendre des décisions. 

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Pompéi a été considéré en état de catastrophe naturelle alors que cet état d'urgence n'avait rien de naturel, car c'est un état né d'une mauvaise gestion qui durait déjà depuis trop longtemps. Antonio Irlando

Certaines de ces décisions feront scandale, comme la restauration d’un théâtre qui a été littéralement bétonné.  Et elles mettront en évidence l’emprise de la mafia et des malfaçons dans la gestion du parc. Tous ces scandales, ces effondrements et la baisse des crédits alloués par le gouvernement italien vont finalement mener l’Union européenne à verser 105  millions d’euros, à condition que le parc archéologique rende des comptes quant à leur utilisation et à l’avancée de la restauration du site. 

Aujourd'hui, c'est l'Europe et le monde qui ont la main sur Pompéi, pas seulement parce que c'est eux qui ont octroyé les fonds mais parce que Pompéi est le patrimoine de l'humanité. Il est donc normal que l'humanité s'en occupe. Il est normal aussi que l'humanité nous demande à nous, les Italiens, des comptes sur ce que l'on a mis en place. Antonio Irlando

Le grand projet Pompéi, qui est quasi bouclé aujourd’hui,  est en marche et un surintendant archéologue est nommé avec à ses côtés un haut gradé militaire qui va l’aider à assainir la gestion du parc. Ces travaux de restauration vont aussi permettre de remettre au centre ce qui est la force de Pompéi depuis des centaines d’années : la recherche, que ce soit autour des nécropoles et des rites funéraires ou bien des découvertes réalisées dans la région 5 où les travaux de sauvetage ont permis de mettre au jour deux maison dans la rue des balcons et avec elles un certain nombre de trouvailles. 

On est sûr qu'au bout d'une génération, les tombes sont oubliées, les individus sont oubliés. Il y a très peu de sépultures qui portent le nom du défunt ou de la défunte. Donc, on a un oubli programmé. On a des traces archéologiques très claires de ces phénomènes. William Van Andringa

Fresque découverte dans la région 5 du parc archéologique de Pompéi
Fresque découverte dans la région 5 du parc archéologique de Pompéi
© Radio France - Perrine Kervran

avec

  • Valeria Amoretti, archéo-anthropologue à Pompéi
  • Alix Barbet, archéologue spécialiste des peintures murales romaines
  • Hélène Dessalles, maître de conférences en archéologie à l'École normale supérieure, spécialiste de l'architecture romaine, responsable de fouilles à Pompéi
  • Henry Duday,  archéo-anthropologue à l'université de Bordeaux
  • Maria Lucia Giacco,conservatrice au Musée archéologique national de Naples
  • Antonio Irlando, journaliste et architecte
  • Francesca Leolini, restauratrice à Pompéi
  • Eloïse Le Tellier, archéologue
  • Nicolas Monteix, maître de conférences en histoire et archéologie romaine  
  • Francesco Muscolino,  archéologue
  • **Massimo Ossana,**surintendant du parc archéologique de Pompéi et archéologue
  • Elisa Pucci, restauratrice à Pompéi
  • Béatrice Robert-Boissier, autrice, notamment de Pompéi. Les doubles vies de la cité du Vésuve, Paris, Ellipses
  • Claudio Scarpati, vulcanologue
  • William Van Andringa, archéologue
  • Sandra Zanella, archéologue

Un documentaire de Perrine Kervran, réalisé par Diphy Mariani 

Merci à Pompéi - fouille de la nécropole romaine de Porta Nocera - Programme de recherche de l’ École française de Rome en collaboration avec l’ École Pratique des Hautes Études ( UMR 8546 CNRS ENS-Paris AOrOc, Université PSL), la société archéologique Éveha International et la Soprintendenza archeologica di Pompei - Avec la participation de la fondation ARPAMED, de l'UMR 5199 PACEA de Bordeaux, de la société Archeodunum et de l’ Institut Universitaire de France - Sous la direction de William Van Andringa (EPHE, AOrOc), Thomas Creissen (Évéha International, Université de Tours) et Henri Duday (UMR PACEA)

Bibliographie    

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