

Le visa Schengen devait éliminer le passeport et les contrôles d’immigration à leurs frontières communes. Pas si simple pour la musique du monde. Patience, savoirs-faire et ingéniosité sont nécessaires pour naviguer dans les méandres des politiques migratoires.
Un documentaire de Charlotte Rouault et Benoit Bories, réalisé par Christine Robert
La musique est souvent présentée comme un langage unificateur. Elle est perçue comme un pont qui permet de partager des émotions, un imaginaire, une poésie et qui fait tomber les barrières culturelles. Depuis les années 1970, la France est une scène de choix pour les artistes traditionnels du monde entier, et les festivals de musiques du monde sont même devenus un marché économique important. Mais en face de cet idéal d'universalité se dressent pourtant des frontières bien réelles, qu'il est d'autant plus difficile de franchir lorsqu'on vient du fin fond de la vallée du Nil, d'un village burkinabé, du désert du Rajasthan ou d'une banlieue syrienne. Comment la musique de certaines régions du monde, perçues comme vivier de candidats illégaux à l'immigration, peut-elle malgré tout passer les remparts de notre forteresse ? C'est au prix de nombreuses et parfois périlleuses démarches ainsi que de la mobilisation de savoirs-faire administratifs patiemment acquis et revisités au gré de l'évolution des politiques migratoires que ces artistes peuvent arriver jusqu'à nous.
Nous suivons l'équipe de Zaman production, spécialisée dans l'organisation de tournées de musiciens traditionnels du monde entier, ainsi que des artistes en représentation en France, pour tenter de faire entendre cette dichotomie entre le désir de connaître leur culture et la méfiance à l'égard de ce qu'ils représentent.
Avec : Mouna Hamed, Jean-Hervé Vidal, Alain Weber, Ananda Garcia, les artistes du groupe Divana et de l'ensemble Noureddine Khourshid et les derviches tourneurs de Damas.
Musique : Divana, Noureddine Khourshid et les derviches tourneurs de Damas
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