Dans les brumes épaisses de l’assimilation

Des passants devant le Mémorial de l'abolition de l'esclavage à Nantes, 24/03/2017
Des passants devant le Mémorial de l'abolition de l'esclavage à Nantes, 24/03/2017 ©AFP - LOIC VENANCE / AFP
Des passants devant le Mémorial de l'abolition de l'esclavage à Nantes, 24/03/2017 ©AFP - LOIC VENANCE / AFP
Des passants devant le Mémorial de l'abolition de l'esclavage à Nantes, 24/03/2017 ©AFP - LOIC VENANCE / AFP
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Quelle articulation entre citoyenneté, question sociale, histoire et "race"

Avec
  • Silyane Larcher chargée de recherche au CNRS en science politique, Unité de Recherche Migrations et Société (URMIS), Université Paris-Diderot, auteure de « L’autre citoyen » (Armand Colin, 2014)

L’avenir éclairé par le passé. Avec une réflexion d’une philosophe et politiste sur la question postcoloniale et les traces visibles qu’elle laisse encore aujourd’hui dans la société contemporaine. « L’Autre citoyen », en sous-titre « l’idéal républicain et les Antilles après l’esclavage » est un ouvrage très dense, très documenté qui remonte l’histoire de l’abolition de l’esclavage, rappelant le contexte des grandes dates, 1794, la première abolition issue de la Révolution Française, 1802 son rétablissement par L’Empire, 1848, enfin avec le décret définitif d’abolition, libérant les esclaves des Antilles, de la Réunion et de la Guyane et leur attribuant « en principe » les mêmes droits qu’aux autres citoyens français. Silyane Larcher revient sur ces évènements en soulevant dès ces moments fondateurs les contradictions entretenues  ensuite et jusqu’à la période actuelle sur  la conception de la citoyenneté en France. 

La Constitution selon elle reste interprétée, voire malmenée dès lors qu’il s’agit de l’autre, non-européen ou non-blanc, voire en allant plus loin non masculin, non hétéro, etc.  Une vive adresse à tous les citoyens, tous concernés par ce passé refoulé...

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Référence musicale : Stromae "Bienvenue chez moi"

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