Liberté, envers et contre tout ?

La réplique de la statue de la Liberté d'Auguste Bartholdi (1834-1904) en travaux (Paris, Ile aux Cygnes, mars 2017)
La réplique de la statue de la Liberté d'Auguste Bartholdi (1834-1904) en travaux (Paris, Ile aux Cygnes, mars 2017) ©AFP - Lionel BONAVENTURE / AFP
La réplique de la statue de la Liberté d'Auguste Bartholdi (1834-1904) en travaux (Paris, Ile aux Cygnes, mars 2017) ©AFP - Lionel BONAVENTURE / AFP
La réplique de la statue de la Liberté d'Auguste Bartholdi (1834-1904) en travaux (Paris, Ile aux Cygnes, mars 2017) ©AFP - Lionel BONAVENTURE / AFP
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Frédéric Worms s'entretient avec Peggy Avez

Avec
  • Peggy Avez Philosophe, créatrice du site Simone et les philosophes, membre associée au sein de l'UMR Savoirs, textes, langage de Lille

Considérer la liberté comme une valeur souveraine est-il une évidence ?

Faut-il encore aspirer à la liberté ?

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Les appels à la liberté sont-ils tous recevables?

Dans son ouvrage L'envers de la liberté, Peggy Avez développe une thèse radicale : la liberté naît et renaît toujours face à des contraintes, des entraves, des esclavages. Elle n'existe que par contraste, elle est toujours libération. D'autre part, elle peut être manipulée, retournée en de nouveaux asservissements. Elle a donc un « envers ». Et pourtant, pourtant, il ne faut pas y renoncer. C’est une aspiration profonde, a fortiori face à ces obstacles. La liberté surgit spontanément, et en même temps avec une exigence critique. Elle a une histoire, des figures différentes selon les époques, qui convergent dans le présent avec leurs forces et leurs pièges. Gardons-lui plus que jamais ce double visage, face aux esclavages et aux manipulations. Certes, la liberté a un envers, certes elle s'oppose toujours à quelque chose, mais elle résiste, envers et contre tout !