Des robots dotés d’humanité feinte

Le robot humanoïde Sophia, developpé par l'expert David Hanson de Hanson Robotics, lors d'une exposition au forum international "Open Innovations 2017", le 17/10/17 à Moscou
Le robot humanoïde Sophia, developpé par l'expert David Hanson de Hanson Robotics, lors d'une exposition au forum international "Open Innovations 2017", le 17/10/17 à Moscou  ©AFP - Ramil Sitdikov / Sputnik
Le robot humanoïde Sophia, developpé par l'expert David Hanson de Hanson Robotics, lors d'une exposition au forum international "Open Innovations 2017", le 17/10/17 à Moscou ©AFP - Ramil Sitdikov / Sputnik
Le robot humanoïde Sophia, developpé par l'expert David Hanson de Hanson Robotics, lors d'une exposition au forum international "Open Innovations 2017", le 17/10/17 à Moscou ©AFP - Ramil Sitdikov / Sputnik
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Serge Tisseron s'entretient avec Laurence Devillers, spécialiste de la communication humains-machine, professeure en intelligence artificielle à l’université Paris-Sorbonne et chercheuse au Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur (Limsi) du CNRS.

Avec
  • Laurence Devillers professeure en informatique appliquée aux sciences sociales, en poste à l’université Paris-Sorbonne et chercheuse au Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur du CNRS

Laurence Devillers travaille à concevoir des robots capables de simuler les émotions humaines, de faire preuve d’humour sur eux-mêmes et de témoigner en toutes circonstances d’attention bienveillante à l’égard de leurs utilisateurs. Confronté à tant d’humanité feinte, ne risquons-nous pas de créditer ces machines de plus de capacités qu’elles n’en ont, et surtout d’oublier qu’elles resteront toujours connectées à leurs fabricants et feront bien plus leur volonté que la nôtre ? Weisenbaum, qui avait créé dans les années 1960 une machine capable de simuler un thérapeute rogerien, se disait étonné de voir combien celle-ci pouvait susciter des « pensées délirantes chez des gens parfaitement normaux ». Alors, qu’en sera-t-il avec des robots dotés d’émotions, d’humour et de bienveillance ? Suffira-t-il de rappeler qu’ils « ne sont que des machines à simuler » ? A vous de juger.

La musique diffusée dans l'émission est "Ascenseur pour l’échafaud" de Miles Davis

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Laurence Devillers anime l’équipe de recherche Dimensions affectives et sociales dans les interactions parlées  au Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur (Limsi) du CNRS. 

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