Devenir médecin : épisode 1/10 du podcast Médecine et cinéma

Photographie de Reda Kateb et Vincent Lacoste issue du film "Hippocrate" (Thomas Lilti, 2014).
Photographie de Reda Kateb et Vincent Lacoste issue du film "Hippocrate" (Thomas Lilti, 2014). - © Le Pacte / Allociné
Photographie de Reda Kateb et Vincent Lacoste issue du film "Hippocrate" (Thomas Lilti, 2014). - © Le Pacte / Allociné
Photographie de Reda Kateb et Vincent Lacoste issue du film "Hippocrate" (Thomas Lilti, 2014). - © Le Pacte / Allociné
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Le professeur Djillali Annane, doyen de la faculté de médecine Simone Veil, et Franck Nouchi, médecin, journaliste et médiateur au journal Le Monde, nous parlent ce soir de la formation médicale et de ses problèmes.

Avec
  • Djillali Annane Doyen de la faculté de médecine Simone Veil
  • Franck Nouchi Journaliste

Emission en partenariat avec Le Quotidien du médecin.

Les études médicales durent dix ans, voire plus. Qu’en est-il de ces jeunes médecins quant à leur humanité et leur savoir ? Le film de Thomas Lilti Hippocrate aborde cela après Médecin de campagne (2016) et Première année (2018) - une trilogie sur le médecin, l’homme, la femme et la société.

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Pour en parler, nous serons en compagnie de Franck Nouchi, médecin, journaliste, et médiateur au journa_l Le Monde_ après avoir été directeur de_s_ Cahiers du cinéma. Il commentera le film et la série Hippocrate et dialoguera avec le professeur Djillali Annane, doyen de la faculté de médecine Simone Veil, autour des réformes prévues et à venir, alors que l’actualité fait un écho à cette œuvre cinématographique où sont traités les relations humaines, les problèmes éthiques, les burn out du personnel, la transmission du savoir, la place des médecins étrangers, les urgences …

En un mot, comment conjuguer liberté et égalité des soins de santé ?

Ce qui m’a plu dans le travail de Thomas Lilti c’est qu’il sait parfaitement de quoi il parle, et pour cause : il a été médecin. Il adopte une approche extrêmement humaine de ses sujets et il y a quelque chose de pédagogique dans ses films. D’un point de vue scénaristique, il a réussi à montrer que la médecine pouvait être un champ fictionnel à la française passionnant. (Franck Nouchi)

On essaie de faire évoluer la formation médicale dans le bon sens : on cherche à avoir le moins d’écart possible entre l’environnement dans lequel le futur médecin réalise son apprentissage, et ses réelles futures conditions d’exercice. (Djillali Annane)

Le film aborde assez bien un certain nombre de problèmes d’éthique auxquels sont confrontés les médecins de manière quotidienne (l’erreur médicale, les conditions de travail, le manque de personnel, le droit de mourir dans la dignité, etc). (Franck Nouchi)

Ce qui compte c’est moins la formation théorique que la formation auprès du patient, ce qui nécessite forcément du temps de la part des médecins plus âgés et plus expérimentés, et de la part des autres membres du personnel. Cet encadrement là, au plus près des patients, fait défaut. Il y a un manque de temps consacré à l’empathie. (Djillali Annane)

La formation des médecins d’hier, celle que nous avons connu, fait une grande place aux sciences dites dures. Aujourd’hui il faut sans doute plus d’humanité, mais cela entre en contradiction avec l’émergence de l’intelligence artificielle, du patient numérique et de la médecine numérique. (Franck Nouchi)

Dans les territoires à faible densité médicale, les médecins sont confrontés à une charge de travail considérable qui empêche tout encadrement d’étudiants. (Djillali Annane)

>>> Bande annonce de la série Hippocrate

>>> Extrait musical : " Chez le docteur" d'Erik Satie interprété par Juliette

>>> Pour en savoir plus sur Le Monde Festival

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