Fabriquer l’autre, se fabriquer soi-même / “Frankenstein” : épisode 7/10 du podcast De la science-fiction à la science du futur

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Nous nous retrouvons ce soir autour du film "Frankenstein" pour aborder la question de la greffe, en compagnie du Professeur Laurent Lantiéri, chirurgien plasticien à l'origine de la première greffe totale de visage au monde, et de Fernando Ganzo, rédacteur en chef à Sofilm.

Avec

Emission en partenariat avec Le Quotidien du médecin.

Lorsque Mary Shelley, alors âgée de dix-huit ans, écrit son premier roman, Frankenstein ou le Prométhée moderne, c’est la première fois (outre le célèbre tableau Greffe d'une jambe par les saints Côme et Damien) que l’on imagine la création d’un individu – ou d’un monstre ? - à partir d’un assemblage de parties du corps.

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Le film Frankenstein (James Whale, 1931), présente un monstre joué par Boris Karlov, au visage incroyable, maquillé par Jack P. Pierce.

Fernando Ganzo, critique de cinéma et rédacteur en chef  à Sofilm nous présentera la famille Frankenstein, au théâtre ou au cinéma, tandis que le professeur Laurent Lantiéri, chirurgien plasticien à l'origine de la première greffe totale du visage au monde (2010) et auteur déjà de huit greffes de visages, abordera les problèmes techniques et les questions éthiques liés à ces greffes hors du commun. 

Les greffes de face sont externes donc le patient a conscience de son greffon : à l’inverse des greffes d’organes internes, il le voit en permanence. (Laurent Lantiéri)

Il y a eu beaucoup de Frankenstein homosexuels dans l’histoire du cinéma. C’est intéressant car James Whales était lui-même homosexuel donc je pense que l’idée du lynchage à la fin du film, et de la haine envers le « monstre », celui qui est différent, nous frappe d’autant plus. (Fernando Ganzo)

Les nerfs repoussent d’un millimètre par jour donc il faut six mois pour que le patient puisse bouger l’intégralité de son visage. (Laurent Lantiéri)

Jack Pierce va beaucoup travailler le maquillage. Il va notamment étudier le travail et les greffes des chirurgiens : c’est pour lui une inspiration scientifique. (Fernando Ganzo)

Il y a ce moment magique où l’on connecte l’artère et l’on relâche le clamp : le sang amène la vie sur la face cadavérique et le visage se colore. (Laurent Lantiéri)

>>> Extrait musical : " The Wedding Night" - musique du film "Frankenstein"

>>> Bande annonce du film Frankenstein (1931)

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