

« Face au présent », c'est le thème retenu pour l'édition 2019 de La nuit des idées qui aura lieu ce jeudi 31 janvier à l'initiative de l'Institut français. Ce soir, nous sommes avec Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé.
- Agnès Buzyn Femme politique
Une émission en partenariat avec Le Quotidien du médecin.
Nous recevons aujourd’hui Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la santé, en charge avec la Ministre de l’enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, de la 4e révision des lois de bioéthique dont les débats parlementaires débuteront au printemps 2019.
Agnès Buzyn abordera avec le professeur René Frydman les thèmes principaux de la loi Bioéthique pour mieux adapter le droit à l’évolution de notre société. L’extension de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux femmes seules, certes, mais nous ciblerons les contradictions de la situation actuelle. Comment éviter une médecine inutile alors que 60 à 80% des embryons constitués sont anormaux, et que nous n’avons pas le droit de les analyser avant leur transfert.
La PMA fera l’objet d’un article à part dans la loi Bioéthique, parce que découlent de la PMA des articles sur la filiation, l’accès aux origines, etc. En fait il pourrait n’y avoir aucun nouveau droit sur la PMA, et les questions de recherche sur l’embryon resteraient totalement d’actualité. Ce sont donc des sujets que nous avons choisi de traiter séparément.
Il va falloir trancher : doit-on libéraliser certaines pratiques parce qu’elles sont faisables et réalisées à l’étranger, ou bien les encadrer strictement au nom d’une exception faisable ?
La question n’est pas « est-ce qu’on élargit les tests génétiques ? » mais « quelles limites leur posons-nous ? »
Le risque que comporte l’ouverture de tests génétiques à tout le monde, c’est celui d'une société où tous les enfants seraient sains, parfaits.
Il faut faire attention à ne pas modifier les comportements sociétaux : si on voit la congélation des ovocytes comme un droit absolu, cela pourrait devenir une mode comportementale.
Aujourd’hui, on se pose la question de savoir s’il faut maintenir l’anonymat du donneur ou bien permettre aux enfants devenus majeurs d’avoir accès à des informations sur leurs donneurs. Mais pour moi c’est un faux débat. Cette loi est prévue pour 2020, on parle donc d’enfants qui seront majeurs en 2038. Avec les banques de données génétiques, retrouver son géniteur sera très facile : cela se fait déjà aux États-Unis.
► Extrait musical choisi par l'invitée : Suite en la mineur de Bach, interprétée par Evan Chinners.
► En savoir plus sur le programme « Ma santé 2022 ».
► Retrouvez ici toutes les informations sur la Nuit des Idées 2019.
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