Le corps féminin en miettes : épisode 5/10 du podcast De la science-fiction à la science du futur

Photographie extraite de la série "The Handmaid’s Tale : La Servante écarlate" (Saison 1)
Photographie extraite de la série "The Handmaid’s Tale : La Servante écarlate" (Saison 1) - © George Kraychyk/Hulu / Allociné
Photographie extraite de la série "The Handmaid’s Tale : La Servante écarlate" (Saison 1) - © George Kraychyk/Hulu / Allociné
Photographie extraite de la série "The Handmaid’s Tale : La Servante écarlate" (Saison 1) - © George Kraychyk/Hulu / Allociné
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Les œuvres d’anticipation (films ou livres) posent souvent des problèmes que la science ou la médecine de demain pourrait concrétiser voire dépasser. C’est l’idée de ces émissions qui permettent l’analyse d’une œuvre et son prolongement scientifique ou sociétal actuel dans le domaine médical.

Avec

Emission en partenariat avec Le Quotidien du médecin.

Nous nous penchons ce soir sur la question brûlante de la gestation pour autrui (GPA), à travers la série télévisée américaine The Handmaid's Tale : La Servante écarlate, créée par Bruce Miller et diffusée depuis 2017. 

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Adaptation du roman de science-fiction dystopique La Servante écarlate écrit par Margaret Atwood en 1985, cette série présente une société totalitaire au taux de fécondité très bas, dans laquelle le ventre des femmes est marchandisé et assujetti au pouvoir. Tandis que les hommes occupent toutes les positions dominantes, les femmes sont catégorisées et hiérarchisées selon leur fonction. Parmi elles, la classe des « Servantes », uniquement dédiée à la reproduction.

La gestation pour autrui, bien qu’écartée des prochaines lois de bioéthique en France, est autorisée ou tolérée dans certains pays du globe. Mais face à la montée du business, une GPA éthique est-elle possible ? Le principe même du contrat assurant la cession de l’enfant n’est-il pas immoral en soi ? Qu’en est-il du don d’ovocytes, de la greffe d’utérus, de la mise à disposition des organes féminins ?

Eléments de réponses ce soir avec Carole Desbarats, ancienne présidente de la FEMIS - l’École nationale supérieure des métiers de l'image et du son, et Myriam Szejer, pédopsychiatre et psychanalyste.

Les femmes se voient, dès l’épisode 1 de la saison 1, privées de leur droit. C’est absolument terrifiant […] n’ayant plus ni argent, ni travail, les femmes sont cantonnées à l’intime, à la maison, au service, voire au service sexuel et à l’esclavage sexuel. (Carole Desbarats)

Ce qu’aspire l’enfant à la naissance […] c’est de retrouver des choses qu’il connaît déjà et qu’il a mémorisé pendant sa vie anténatale, c’est ce qui lui vient de la femme qui accouche : sa mère. (Myriam Szejer)

Il y a une espèce de fascination pour la question de la maternité biologique qui amène petit à petit à oublier ce que peut aussi être un parent qui n’est pas biologique. (Carole Desbarats)

L’enfant devient un objet de contrat, même si celui-ci ne stipule pas qu’il y a  échange d’argent. Cette affaire-là n’est pas contrôlable […] Je crois que la GPA pose une question éthique et est quand même assez illusoire. (Myriam Szejer)

>>> Extrait musical : musique de la série The Handmaid's Tale : La Servante écarlate

Pour en savoir plus : The Handmaid's Tale : La Servante écarlate

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