Épisode 8/5 : Où en sommes-nous avec la jalousie ?

On critique la jalousie comme une passion triste, vaine, qu’il faudrait dépasser. Mais c’est elle qui nous dévoile la réalité de l’amour, sa cruauté mais aussi sa profondeur. C’est le signe de tout amour réel, qui est tissé de singularité, qui la remet en jeu et en cause, mais aussi la prouve et l’éprouve. L’Antiquité le savait, de Médée à Phèdre ; les grands livres la retrouvent toujours, ainsi chez Proust ; la jalousie nous rappelle que l’amour n’est pas un jeu, mais un feu, et qui continue à brûler. Il faut assumer la jalousie, et sa vérité.

Le désir, c'est le désir du désir de l'autre.

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Le couple Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre fascinait, car il représentait la possibilité d'une autre manière de vivre le couple. 

La communion de la chair représente le moment de vulnérabilité maximale, c'est dans cette vulnérabilité que la préférence de l'autre compte vraiment, c'est là que tout se joue.

"Je t'aime", c'est dire l'emprise et la prise.

Lorsque l'on est jaloux, le seul acte qu'il faut passer, c'est l'acte de parole, d'où l'importance de l'aveu, de l'admission, et de la reconnaissance de sa propre vulnérabilité.

Extrait musical : Carmen, Act II: "La fleur que tu m'avais jetée" (Don José)

Pour en savoir plus : 

- Giulia Sissa, sa biographie 

- Giulia Sissa: jaloux, et alors? - L'Express

- Giulia Sissa | Éditions Odile Jacob

Première diffusion le vendredi 21 juin 2019.