Épisode 5/5 : Produire moins, compter mieux, aimer plus

D’un côté, la croissance détruit les conditions de vie sur Terre. De l’autre, la croissance est indispensable à l’emploi, au bien-être et au maintien d’une économie viable. Face à ces deux assertions, sommes-nous condamnés à foncer dans le mur ? De nombreux ouvrages s’en prennent aujourd’hui au totem de la croissance. Avec Sortir de la croissance, mode d’emploi, Éloi Laurent, économiste, conseiller scientifique à l' OFCE, et maître de conférences à Sciences-Po, se livre à une déconstruction méthodique des vertus supposées et selon lui depuis longtemps dépassées, de la croissance économique. Contre l’illusion d’une dématérialisation de l’économie, contre la transition numérique destructrice, elle aussi, des écosystèmes naturels, contre les volumes astronomiques d’énergie, à 80 % fossiles aujourd’hui requis pour la marche du monde économique, et la frénésie qu’ils engendrent, il existe des solutions apaisées, plus justes et plus sociales.

En raisonnant à partir des travaux de Fernand Braudel on a l’idée que le capitalisme s’est développé au XVIe siècle. On est alors désormais au cinquième siècle du capitalisme, ce qui commence à faire long. Et on a le sentiment qu’il résiste à tout, qu’il est soluble dans tout. On a aussi le sentiment absurde que le capitalisme survivra à l’effondrement de la biosphère.

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Le PIB est un indicateur erroné qui ne mesure pas du tout les trois grandes questions majeures du début du XXIe siècle, à savoir la crise des inégalités sociales, la crise écologique et la crise démocratique qui résulte des deux premières.

A mon sens, il n’y a pas « un » capitalisme, mais « des » capitalismes, dans l’espace et dans le temps, qui se métamorphosent sans cesse.

>>> Extrait musical : Ivan Illich dans l'émission télévisée "Un certain regard_"_, diffusée pour la première fois le 19 mars 1972 _(_Archive INA).