

Ce soir, avec François Debiesse, président de l'Admical (Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial), entrepreneur de mécénat.
- François Debiesse Président d’Admical (Association pour le développement du mécénat industriel et commercial)
2019 a été une année de forte actualité et de polémiques pour le mécénat d’entreprise, avec des modifications dans les mesures fiscales qui lui sont appliquées, des débats et des controverses sur le sens de ses missions et de ses activités, au point de lui inspirer ce titre lors de sa 4e édition : « faut-il en finir avec le mécénat ? ». Le développement du mécénat d’entreprise, tant en valeur qu’en nombre d’entreprises est pourtant continu. Une progression due, d’après François Debiesse, à un contexte économique et politique « favorable : les besoins sont immenses, les ressources manquent ». Et qui prend plusieurs formes : mécénat de compétences, mécénat financier ou encore en nature. Avec une attention croissante portée à l’impact social et environnemental, et aux territoires.
Récemment, un rapport de la Cour des comptes a souligné, qu'effectivement, le mécénat des grandes entreprises pouvait donner lieu à ce que la Cour a appelé des dérives, mais il a aussi pointé le fait que l'administration fiscale et Bercy ne faisaient pas du tout de contrôles, alors même qu'il y aurait matière à suivre, à surveiller et à contrôler ce qui se fait en matière de mécénat, parce que, dans ce domaine comme dans d'autres, même si c'est rare, il peut effectivement y avoir des excès ou des dérives.
Publicité
Le mécénat, ce n'est pas autre chose qu'un outil qui va permettre d'apporter des ressources à des bénéficiaires associatifs et va aussi permettre à l'entreprise de créer du lien avec ce monde qu'elle ne connaissait pas très bien et dont aujourd'hui, elle souhaite se rapprocher parce qu'elle se sent en partie responsable. C'est une chose qui est absolument fondamentale aujourd'hui.
Je pense que le vrai mécénat, c'est un mécénat vraiment désintéressé. C'est inscrit dans la loi et il faut que cela soit comme ça.
Je pense qu'il faudrait amener le mécénat à s'intéresser à toutes les problématiques de société : le grand âge en est évidemment un aspect très important, la maladie mentale également. Il y a encore des progrès à accomplir à ce niveau là.
Il ne peut pas y avoir de mécénat sans une éthique forte reposant sur des bases stables admises par tout le monde et qui permettent d'éviter les excès.
Extrait sonore : archive INA (Extrait du journal d'Antenne 2 Midi du 15/04/1987) sur le mécénat d'entreprise (au niveau culturel).
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Réalisation
- Collaboration