Richard Cabot, précurseur de la médecine bio-psycho-sociale : épisode • 4/9 du podcast Les grandes figures de la médecine et de la science

Richard Cabot enregistrant pour la première fois les battements de coeur d'un patient à l'aide d'un phonographe.
Richard Cabot enregistrant pour la première fois les battements de coeur d'un patient à l'aide d'un phonographe. ©Getty - ©  Bettmann / Contributeur
Richard Cabot enregistrant pour la première fois les battements de coeur d'un patient à l'aide d'un phonographe. ©Getty - © Bettmann / Contributeur
Richard Cabot enregistrant pour la première fois les battements de coeur d'un patient à l'aide d'un phonographe. ©Getty - © Bettmann / Contributeur
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Découvrir un parcours, une personnalité médicale, c’est ce que nous propose le professeur Bernard Hoerni dans son livre " Richard Cabot (1868-1939). Précurseur de la médecine bio-psycho-sociale " (Editions Glyphe).

Avec
  • Bernard Hoerni Professeur émérite de cancérologie de l’université Victor-Segalen-Bordeaux 2

Nous sommes au début du siècle dernier, la médecine fait des pas de géants : les premières vaccinations, le traitement antidiphtérique, mais la médecine bute encore sur la tuberculose et les troubles de la petite enfance. 

Richard Cabot va créer une approche globale du patient, en tenant compte de son environnement, son habitat, ses conditions de vie... Pour cela, il va mettre en place le corps des infirmiers et des assistantes sociales, développant aussi la médecine ambulatoire. Titulaire de la chaire d’Ethique sociale, il va diffuser un point de vue humaniste dont les fondateurs constituent la médecine de demain.

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Richard Cabot a fait des tas d'études, qui ont d'ailleurs alimenté son enseignement sur les erreurs médicales, sur la nécessité d'une approche globale, sur la nécessité également d'élargir la vision du médecin aux aspects sociaux qui étaient tout à fait négligés, faute de temps, de la part des médecins.  

Que faut-il dire aux malades ? Il faut le leur demander. Ce qui veut dire qu'on aborde chaque malade individuellement, mais par une approche globale, en commençant par l'écouter et en répondant à ses préoccupations telles qu'il les exprime clairement ou qu'il les laisse entendre. Car la demande des malades est quelquefois voilée, si l’on peut dire, prudente. Et il ne s'agit pas du tout de cracher une supposée vérité, mais bien de répondre aux attentes des malades, de répondre à leurs interrogations et de les éclairer sur leur situation actuelle, sur le traitement qu'ils vont recevoir et sur les prévisions possibles en matière d'évolution.

Chronologiquement, Florence Nightingale est la plus ancienne et c'est elle qui, à partir de son livre de 1859, a lancé la profession d'infirmière  […] Ce qu’a créé Richard Cabot, c'est l'assistante sociale hospitalière, c'est-à-dire rattachée aux services hospitaliers et qui, après entretien avec le médecin qui avait vu une personne à son dispensaire, allait au nom du service médical dans les familles, observer, écouter, revenir, conseiller, en fonction de ce qu'elle observait et du retour au médecin, qui était ainsi beaucoup plus éclairé sur les conditions sociales et familiales de vie des malades, ce qui pouvait considérablement influencer sur les traitements souhaitables ou simplement possibles. 

Extrait musical : Remembering - Avishai Cohen

Pour en savoir plus

Richard Cabot - Revue Histoire des Sciences Médicales

Bio et bibliographie partielle de Bernard Hoerni

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