Traduire, écrire, agir : épisode 4/5 du podcast Poésie et histoire

Jeunes migrants à un cours de français au collège Albert Camus, 2016.
Jeunes migrants à un cours de français au collège Albert Camus, 2016. ©AFP - Boris Horvat
Jeunes migrants à un cours de français au collège Albert Camus, 2016. ©AFP - Boris Horvat
Jeunes migrants à un cours de français au collège Albert Camus, 2016. ©AFP - Boris Horvat
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Il y a une histoire de la poésie, il y a aussi sans doute une poésie de l’histoire, mais comment comprendre l’inscription poétique de l’histoire ? Les temps intimes et les rythmes du monde s’y nouent inextricablement. Ce soir avec Marie Cosnay, professeure de Lettres, écrivaine et traductrice.

Avec

Quoi de commun entre la traduction des Métamorphoses d’Ovide, l’écriture de livres qui empruntent à la poésie lyrique en même temps qu’au roman d’espionnage, et l’engagement dans l’association J_’accueille l’étranger_, « manifestation permanente pour rendre visible le peuple de l’accueil » ? Sans doute une certaine poésie de l’instabilité. Marie Cosnay est une «faiseuse d’histoires».
 

Concrètement, quand j'ai commencé (à traduire les Métamorphoses d'Ovide), j'ai commencé avec les enfants, au collège (lors d'ateliers de traduction dans des lycées ruraux). Je pensais, peut-être parce que ça me faisait plaisir, qu'à chaque heure de cours, il fallait que nous apprenions quelque chose, eux, mais moi aussi en fait. [...] Chacun traduisait dans sa langue, comme ils voulaient, avec les libertés permises pour qu'ils s'amusent un peu. Ensuite, je continuais chez moi pour leur ramener le texte terminé. 

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Est-ce à Ovide que je dois cela, ou à des choses enfouies, je ne sais pas mais je n'arrive pas du tout à concevoir un personnage qui va rester le même, stable, qui va garder le même nom, qui aura une identité, des traits de caractère, etc. 

Les textes de blog, contrairement à ceux qui vont faire un livre, surgissent à un moment qui n'est pas loin de la colère, mais qui est plutôt de la douleur. [...]  Comme si on vivait cette expérience-là de la métamorphose. [...] Je résiste un peu, et puis après je l'écris. 

Extrait musical : Alain Baschung - Nos âmes à l'abri

Pour en savoir plus

--> Site web J'accueille l'étranger

--> Blog de Marie Cosnay sur le site de Médiapart

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