Une mort digne pour une vie indigne : épisode • 9/5 du podcast Les restes humains, ferments de l’humanité

Homme sans domicile fixe installé sur le trottoir du Boulevard de l'Hôpital (Paris, 13e arrondissement).
Homme sans domicile fixe installé sur le trottoir du Boulevard de l'Hôpital (Paris, 13e arrondissement). ©Getty - © Lily Franey
Homme sans domicile fixe installé sur le trottoir du Boulevard de l'Hôpital (Paris, 13e arrondissement). ©Getty - © Lily Franey
Homme sans domicile fixe installé sur le trottoir du Boulevard de l'Hôpital (Paris, 13e arrondissement). ©Getty - © Lily Franey
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La mort et la vie forment un continuum et doivent être compris ensemble pour saisir ce que les restes humains nous disent de nous-mêmes. Illustration avec l’attention portée aux « morts de la rue » que l’on n'a pas su protéger de leur vivant, en compagnie de Nicolas Clément.

Avec
  • Nicolas Clément Président de l’association "Un Ballon pour l’Insertion", bénévole au Secours catholique et ancien président du "Collectif des Morts de la Rue".

Il y a des personnes socialement mortes et biologiquement vivantes – comme les comateux – et à l’inverse des personnes biologiquement mortes mais socialement vivantes par le rayonnement de leur mémoire. Et les « morts de la rue », celle des SDF, qui s’en souvient ? C’est pour les réintégrer dans la société, fut-ce post mortem, que le collectif « Les Morts de la rue » s’est constitué il y a quelques années.

Nicolas Clément, membre de ce collectif et auteur du livre Une soirée et une nuit (presque) ordinaires : avec les sans-abri (2015), nous en parle ce soir.

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Le collectif « Les Morts de la rue » réunit une quarantaine d’associations qui s’intéressent aux personnes sans domicile fixe, et à la façon dont ils meurent à, en moyenne, 50 ans.

Nous avons plusieurs sources d’informations qui nous avertissent lorsque quelqu’un décède dans la rue, car les gens dans la rue sont rarement tout seuls : ils y ont des liens avec des associations, des riverains, des amis (de la rue ou non), et éventuellement de la famille.

Tous les ans, au printemps, un hommage laïc est rendu aux personnes mortes dans la rue en vue de leur redonner une dignité qu’ils n’ont souvent pas connue de leur vivant.

On sait que le simple fait d’être hébergé allonge en moyenne de dix ans l’espérance de vie des personnes qui vivent dans la rue.

>>> Extrait musical choisi par l'invité : " Leili Kodâm Ast Be Nok-E Baçm Ast" (Musique du Hérât) par Ustad Rahim Khushnawaz & Gada Mohammad

1ère diffusion le jeudi 21 novembre 2019.

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