Épisode 4/5 : Vies minuscules, majesté du vivant : conversation avec Pierre Michon

Il est vrai qu'il y a une grande grande joie à être vivant, un appétit de le demeurer, mais que la perspective de la mort, parfois quand on écrit, est une force. [...] Être esclave de la mort, on l'est surtout, à mon avis, quand on est jeune, on a beaucoup plus peur de la mort dans la jeunesse que dans la vieillesse. 

Il y a une très belle phrase, dans un poème d'un type qui s'appelle Vladimir Holan, (extrait d'un livre intitulé "Une nuit avec Hamlet") qui dit que plus grand est le poète et plus grand est le poème. Non ! Plus grand est le poème, plus grand est le poète. Bon, il abondait dans mon sens, c'est à dire l'œuvre surpasse l'homme. Mais je ne suis plus sûr de cette dichotomie. 

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Je crois que réussir son coup, en littérature, c'est assumer ce qu'on écrit, ou ce qu'on n'écrit pas. Même ses silences. J'ai été très long à le faire !

Extrait musical choisi par l'invité : " Summertime" interprété par Ella Fitzgerald.

La plupart des ouvrages de Pierre Michon ont été ré-édités, notamment en collection de poche (Verdier poche ou Folio Gallimard).

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