Cemetery Road : rencontre avec Greg Iles

Une saga romanesque comme le Mississipi par sa lenteur puissante, sa densité limoneuse et ses courants périlleux. 

Dans Cemetery road, qui complète ces trois premiers romans, on retrouve le climat tendu des petites villes de la région du Mississipi, comme celle de Bienville où le meurtre sauvage d'un archéologue, aux fouilles censées contrecarrées une importante implantation industrielle, déchaînent les rivalités, met à jour la cupidité des notables locaux et surtout met à nu les tensions entre clans et familles. 

Un univers que son auteur nous détaillera dans le grand entretien qu'il accorde ce samedi à Mauvais Genres.

• Le sang du Mississipi (2019), Brasier noir (2020), L'arbre aux morts (2021). Cemetery Road (2021), de Greg Iles, Babel/Actes Sud.

Chroniques

• L' E3, l'équivalent vidéoludique de Cannes ou de la Mostra qui, cette année, annonce une tournure extrêmement mauvais genre des grandes licences de jeux vidéo. Outre ce constat général, de nombreux titres présentés proposent des mystères noirs dans de petites villes provinciales. Par Hippolyte Georget.
• La Rivière, de Peter Heller chez Actes Sud et L’Eau Rouge, de Jurica Pavicic chez Agullo. Par Elise Lépine.
• NIghtmare alley, de William Lindsay Gresham en Série noire, et Noir diamant, de Jean Hugues Oppel à la Manufacture des livres. Par Hubert Prolongeau.

Dans l'Encyclopédie pratique des Mauvais Genres

Céline du Chéné reçoit dans l’Encyclopédie pratique des Mauvais genres, Marguerin Le Louvier, auteur, poète et performeur. En 2010, il a fondé Les Éditions Douteuses avec Elodie Petit. Pour les 10 ans des éditions, le duo vient de sortir « Anthologie Douteuses (2010-2020) Elodie Petit & Marguerin Le Louvier ».  

Les Éditions Douteuses seront le 9 juillet 2021 à la Maison populaire de Montreuil dans le cadre du « no no fest », festival des pratiques queers, pour une soirée édition en compagnie de Brooks publishing, pour la sortie de la traduction française de Cruiser l’utopie, de José Esteban Munoz. A partir de 20h30.  

La chronique de Christophe Bier

Violence, sexe et horreur : tiercé gagnant du cinéma d’exploitation

Du milieu des années 1960 à aujourd’hui, les artisans du cinéma américain grindhouse ont toujours mêlé sexe et violence, une règle d’or portée à son climax avec l’arrivée de la pornographie. Parfois financés par l’argent de la mafia, des cinéastes comme Shaun Costello et Joe Davian ont créé des œuvres dérangeantes, d’autres ont exploité des fantasmes a priori plus anodins, comme Tony Sinclair, le spécialiste des films de chatouilles. 

Aujourd’hui, des femmes perpétuent le genre avec encore plus d’audace, comme Sona Martini et son label Horrorporn.com. Damien Granger nous immerge dans un déluge d’outrances qui n’épargne pas le cinéma européen. L’iconographie de son Horror Porn, qu’il interdit aux mineurs, est aussi explicite que les films dont il est question.

Horror Porn – La fesse cachée du cinéma d’exploitation, de Damien Granger. Hometeam Media Group, 2021.