Le Blues des phalènes : rencontre avec Valentine Imhof

C'est une des catastrophes les plus phénoménales et les plus méconnues du XXe siècle : la pulvérisation, en décembre 1917, du port canadien atlantique d'Halifax suite à l'explosion d'un cargo de munition.

Usant de ce "trou noir" historique, la romancière Valentine Imhof, Française vivant à Saint-Pierre-et-Miquelon, orchestre un roman choral fascinant, mêlant les voix d'Arthur le vétéran des tranchées, Pekka qui change de nom à chaque nouveau destin, Milton le fils de famille indigne et Nathan traumatisé à jamais par l'explosion. Un sublime roman sur les tragédies du premier XXe siècle et une grande ode poétique au monde américain.

• Le blues des phalènes, de Valentine Imhof (Le Rouergue)

Chroniques

• Tout sauf Hollywood, de Mark SaFranko (Mediapop éditions). Par Sixtine Audebert.

La chronique de Christophe Bier

Eric de Winter, cinéaste « underground »

Il avait découvert le cinéma auprès du documentariste et spéléologue Marcel Ichac, avec lequel il partageait la passion des grottes et souterrains. Né à Casablanca, Eric de Winter était entré dans le cinéma commercial par la régie et la production. Dans le courant des années 1970, il devient le régisseur multi-tâches d’Anne-Marie Tensi, rare productrice de films pornographiques. On lui doit l’un des films les plus singuliers du genre, Maléfices pornos, que la censure voulut totalement interdire, "magistrale transcription d’une folie", selon le critique Alain Minard, tourné dans une champignonnière abandonnée de l’Oise. Eric de Winter est décédé à 91 ans le 13 mai 2022.