Les sombres mondes de Thomas Ott

La Forêt, album sans paroles de Thomas Ott
La Forêt, album sans paroles de Thomas Ott - Galerie Martel
La Forêt, album sans paroles de Thomas Ott - Galerie Martel
La Forêt, album sans paroles de Thomas Ott - Galerie Martel
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Alors qu'un récent ouvrage, "La Forêt" est paru il y a quelques mois et qu'une exposition de ses récents travaux ouvre à la Galerie Martel à Paris, Mauvais Genres s'entretient avec Thomas Ott, artiste zurichois et maître de l'art singulier et virtuose de la carte à gratter...

Avec
  • Pascal Rousseau Professeur d’histoire de l’art contemporain à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Thomas Ott

Esthète du noir au blanc, Thomas Ott développe depuis ses premières parutions un univers de hantises et de terreurs sombres et fantastiques influencé tant par le roman noir américain (notamment le thriller hard-boiled de Jim Thompson ou les séries B d'Edgar G. Ulmer tel Détour) que par le fantastique gothique ou le conte horrifique, en témoigne d'ailleurs La Forêt, récit d'un enfant s'entretenant avec le fantôme de son aïeul mort dans l'épaisseur écrasante d'une sombre forêt.

Thomas Ott à la Galerie Martel à Paris
Thomas Ott à la Galerie Martel à Paris
- Laurent Paulré

En second temps d'émission

Chroniques d'ouvrages signés Adrian Tomine (La solitude du marathonien de la bande dessinée, Cornélius), et Frederik Peeters (Oleg, Atrabile).

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L'Encyclopédie Pratique des Mauvais Genres

Céline du Chéné reçoit Pascal Rousseau pour son livre Hypnose. Art et hypnotisme de Mesmer à nos jours (Beaux-Arts de Paris éditions/Musée d’arts de Nantes). 

L’occasion pour lui d’évoquer quelques liens entre l’hypnose et les mauvais genres…. en attendant que l’exposition « Hypnose », dont il est co-commissaire scientifique, rouvre ses portes. 

Couv. livre
Couv. livre

A voir dès que possible et jusqu'au 14 mars 2021 au M usée des arts de Nantes

La chronique de Christophe Bier

Asseyez-vous, Mesdames !

Décédé en 2020, Namio Harukawa dessina pendant près de cinquante ans des Japonaises charnues et placides, fumant et buvant un verre de vin, confortablement assises sur les visages d’hommes maigrelets. 

Dans l’intimité des appartements, au bureau, dans les bars, toujours ceux-là croulent sous les croupes féminines. Tout se plie aux impérieux besoins des fesses mafflues des dames ; des armatures et des liens contraignent mieux les mâles écrasés, régressant à l’état d’homoncules. 

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Ce livre posthume rend hommage à la pratique érotique que les anglo-saxons ont dénommée le facesitting, la plus prisée dans l’œuvre de Namio Harukawa.

Namio Harukawa – Facesittings Are Forever, de Namio Harukawa. Editions Tréville, Tokyo, 2020. 

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