

Littérature flagellante, cannibalisme urbain ou tentations BD... Mauvais Genres fête ses 20 ans sous la houlette de notre maître de cérémonie François Angelier.
Au programme de cette soirée horrifiquement exceptionnelle...
La Carte de Tendre, pays imaginaire rêvé par les Précieux et les Précieuses du XVIIe siècle, où l'on pouvait rêver au bord de la rivière "Mélancolie" non loin du village de "Doux souci". Une relecture sonore, musicale, graphique et cinématographique de chaque lieu sera illustrée et incarnée en toute indignité et mauvais esprit.
La forêt des maléfices où, de fuite affolée en carapate panique avec Philippe Rouyer, croisant les chasseurs de chimères de Céline du Chéné, on pourra se réfugier dans une maison en pain très épicé avec Sixtine Audebert ou prendre une chambre au motel de la mort avec Elise Lépine... En effet, notre dévoreur de films Philippe Rouyer, suit dans sa fuite en forêt une jeune fille poursuivie par un monstre... Un extrait de Phenomena (Dario Argento, 1985).

Sur la piste des chimères, notre gardienne des âmes intenses Céline du Chéné a rencontré Karen Chessman, artiste et adepte du pony play.


Puis Cyril Casmèze, artiste zoomorphe et cofondateur de la compagnie du Singe Debout avec Jade Duviquet.

Notre petite fille chérie, Sixtine Audebert, a rencontré dans sa maison en pain très épicé, l'artiste Trevor Brown





Quant a notre maîtresse des littératures sombres, Elise Lépine, elle a rencontré dans la chambre d'un motel William Bayer

Le voyage continuera dans le Désert hanté de la narration séquentielle où, guidé par l'ermite graphique Antoine Guillot, notre chercheur hagard d'extases inter-iconiques, on ira à la rencontre de diverses tentations, des cases de Moebius, d'Hermann, d'Alan Moore...



On s'enlisera ensuite dans le Marais du marasme avec notre orientaliste ubiquiste Fausto Fasulo, agrémenté d'images de mangas érotiques et horrifiques, horreurs nippones grand cru des années 60.




Nous traverserons le Pont des mutations, coaché par notre exégète pop'gnostique Pacôme Thiellement. Attention, qui l'emprunte se transforme un peu en freaks selon Tod Browning, Zappa, Jarry et Topor.




Mais tout cela ne serait rien sans une entrée en fanfare au Château sans retour avec Philippe Rouyer et Christophe Bier. Un lieu où il est recommandé de garder sa bougie bien droite pour s'engouffrer dans la chambre aux cauchemars, dans le caveau des supplices, dans la salle des orgies, dans la chapelle et terminer au cimetière.
Notre dévoreur de films, Philippe Rouyer, ouvre le bal avec la séquence de l’ultime banquet de noces des Rapaces de Erich von Stroheim (1924) et passe de l’extrême goinfrerie au cannibalisme urbain de Le Cuisinier, le Voleur, sa Femme, son amant de Peter Greenaway (1989), lorsque le mari trompé contraint de manger le sexe de l’amant de sa femme, cuisiné par un grand chef français dans


Notre obsédé et pornographe Christophe Bier nous présente Jean VERGERIE, fou littéraire de la littérature flagellante des années 1930. Il écrivit et édita lui-même 7 romans sadomasochistes entre 1935 et 1938, qui sont des sommets vertigineux de folie littéraires. Ne retenant de l’héritage sadien que l’espace clos des lieux de tortures, Jean Vergerie dévoie la littérature feuilletonnesque, propose une étape dégénérée et terminale du roman gothique et invente à lui seul le roman sadique, précurseur d’un gore échevelé. Hurlements, sang, asservissement et tenailles garantis. (Avec Grégory Ott au piano.)




Intermède chanté : Fais-moi des bleus. Christophe Bier et Grégory Ott réinterprètent une création de Fernandel. (participation au piano de Grégory Ott).
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