Épisode 2/4 : Les Européens face à la crise migratoire

Bernard Cazeneuve et Theresa May, les deux ministres de l’Intérieur français et britannique, travaillent dans un cadre fixé depuis 2003 avec la signature des accords du Touquet signés par les deux pays, qui installent la frontière côté français (avec le soutien financier et logistique des britanniques). Mais la vague migratoire touche aussi l’Allemagne.

Une vague migratoire sans précédent

Le 31 août 2015, la chancelière Angela Merkel prend une décision qui va surprendre ses partenaires européens : elle ouvre les frontières de son pays à des centaines de milliers de demandeurs d’asile qui arrivent par la route des Balkans. "Wir schaffen das !" déclare Merkel ("nous allons y arriver "). Jamais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe n’avait connu une telle vague de migration. Les îles grecques de Lesbos, Leros, Kyos ou Samos sont débordées par l'afflux de réfugiés. Et les drames se multiplient : en 2015, 3 771 personnes sont mortes en Méditerranée, selon le décompte de l’ Organisation Internationale pour les Migrations.

Pendant ce temps-là à Calais, la "jungle" ne cesse de grossir. Le 5 septembre 2016, routiers, agriculteurs et commerçants bloquent les routes autour de la zone portuaire. Dans les jours qui suivent, un mur est érigé le long de la rocade à proximité du tunnel sous la Manche pour empêcher les candidats à l’exil de grimper sur les camions en partance pour l’Angleterre. Dès lors, le gouvernement dirigé par Manuel Valls a un objectif : le démantèlement de la "jungle" de Calais.

Une série en 4 épisodes produite par Guillaume Erner, réalisée par Vincent Decque - coordination : Christine Bernard et Grégory Philipps.