Depuis le début de la pandémie, la République Populaire de Chine n’a eu de cesse de "cacher la vérité", de distordre la réalité tout en adressant au monde et au 1,3 milliard de Chinois un message rassurant. Des dissimulations qui risquent de coûter cher à l’humanité.
C’est l’histoire d’un lanceur d’alerte de 34 ans, ophtalmologue de Wuhan dans la province de l'Hubei et que Pékin à fait taire parce qu’il "propageait de fausses informations" s’agissant d’une épidémie de coronavirus. Il s’appelait Li Wenliang. Il en est mort le 7 février 2020. Depuis, les autorités chinoises n’ont eu de cesse de manipuler et de dissimuler aux Chinois et au reste du monde, des informations pourtant indispensables à une gestion optimale de la pandémie. S’il faut attendre le 31 décembre pour que le gouvernement chinois alerte l'Organisation mondiale de la santé, il mettra trois semaines à annoncer que le virus pouvait se transmettre de personne à personne. Aujourd’hui, alors que la Chine a été bouclée, le message de la propagande est clair : le virus vient de l’étranger, apporté délibérément par les Américains. Une version officielle que Pékin entend imposer à tous. En mettant en place sa "diplomatie du masque", c’est sans doute le pari que la Chine semble vouloir gagner.
Intervenants : Eric Sautedé, politologue résident à HK et spécialiste des médias chinois, Antoine Bondaz, Chercheur à la fondation de recherche stratégique et enseignant à Sciences Po
Production: Alain Lewkowicz
Réalisation: Guillaume Baldy
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