Des bidonvilles, des vrais, pas simplement des campements mais bien de petites maisons en bois et en tôles de récupération, il en existe toujours en France. Presque disparus dans les années 70 voilà qu’ils réapparaissent depuis le début des années 2000, dans la périphérie des grandes villes et en particulier dans la banlieue parisienne. En Seine-Saint-Denis par exemple, ce type d’habitat n’est pas nouveau et il perdure malgré les expulsions régulières de ses habitants, des roms dans leur grande majorité.
La présence de ces formes d’habitat à la fois précaires et très organisées pose des questions sociales mais aussi des questions urbanistiques et d’aménagement. Certains de ces bidonvilles fonctionnent comme de petites villes, parfois constituées de plusieurs rues, et ils fabriquent, de manière spontanée, une forme d’organisation de la ville à même d’intéresser les urbanistes. A l'aide de nombreux reportages et des commentaires d'un ethnologe, Martin Olivera, nous parlons aujourd'hui de cette question, et aussi des rénovations urbaines qui se sont succédées pour les éradiquer.
Reportages à Saint-Denis et dans le bidonville de la Courneuve (en écho à la Journée mondiale de l'urbanisme en Ile-de-France du 7 novembre dernier - Equité urbaine en Seine-Saint-Denis : du mal-logement au bien bâtir)
Avec :** Martin Olivera, ** ethnologue, auteur de "Roms en (bidon)villes : quelle place pour les migrants précaires aujourd'hui (Rue d'Ulm)
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