Si on lit bien Ovide, Narcisse n'est pas coupable du crime dont nous l'accusons.
- Fabrice Midal Docteur en philosophie, auteur
Contrairement à ce que l’on raconte si souvent, Narcisse tel que nous le décrit Ovide n’est nullement amoureux de lui-même. Au contraire, il s’éprend d’une image de la beauté et, découvrant que ce n’est que lui qu’il désire, il en est désespéré.
Narcisse dans le mythe ne s’aime donc pas ! De même, contrairement à ce que l’on raconte, il ne rejette nullement Echo, mais c’est elle qui ne peut pas l’aimer, étant incapable de dire « je », de ne pas se contenter de répéter la parole d’un autre.
Mais alors quel est le sens de ce mythe ? Pourquoi nous invite-t-il a être narcissique, entendu non plus comme une faute, mais comme une chance ?
Une émission en huit épisodes
Fabrice Midal, docteur en philosophie est le fondateur de l’Ecole Occidentale de Méditation. Dans sa série d’été, vous découvrirez que Narcisse est non seulement un accusé non coupable de l’égocentrisme, de l’oubli des autres, voire de la perversion dont on l'accuse, mais aussi ce que cache cette injuste condamnation, ce qu’elle révèle de la violence inapparente de notre temps, de la négation du sens originel de la culture.
Le premier épisode se nomme : "Narcisse, de la difficulté de se reconnaître comme individu singulier". Les suivants concerneront, dans l'ordre :
Le 15 juillet : Narcisse, la nécessité de l’éducation : grandir et se métamorphoser
Le 22 juillet : Narcisse, le mythe de l’Androgyne et la quête de l’unité
Le 29 juillet : Narcisse, le sens authentique du désir
Le 5 août : Narcisse, Un héros nécessaire pour notre temps
Le 12 août : Narcisse pour sortir de la norme et inventer sa vie
Le 19 août : Narcisse pour célébrer la beauté et retrouver la culture
Le 26 août : Narcissisons le monde !
Lecture par Olivier Martinaud
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