

Nos Géographies propose ce soir une analyse, par les cartes, des résultats de l'élection américaine de novembre 2020. Avec Olivier Richomme maître de conférence en civilisation américaine à l'université Lumière-Lyon 2 et Roman Vinadia, doctorant en géographie et enseignant à Sciences-Po Lyon.
- Olivier Richomme Maître de conférence en civilisation américaine à l'université de Lyon 2.
- Roman Vinadia Doctorant en géographie, mention géopolitique et enseignant à Sciences-Po Lyon.
Dans Nos Géographies ce soir nous parcourons le vaste territoire américain, d’un état à l’autre et nous lisons les cartes en compagnie de nos invités. Elles disent le relief, la densité, la démographie, la composition ethnique, les infrastructures et l’activité économique et aussi les valeurs et les spécificités culturelles. Une lecture précieuse pour comprendre les comportements électoraux de la dernière décennie et les enjeux liés à la conquête de certains états, cela reste d’actualité aujourd'hui encore avant les votes pour la future composition du Congrès. Donald Trump était en meeting en Géorgie, le 5 décembre dernier, pour soutenir deux sénateurs républicains en campagne dont les élections sont prévues le 5 janvier prochain. Il n'est pas toujours simple de comprendre les mécanismes complexes qui projettent ces fameux "Etats clés" sur le devant de la scène. Un examen attentif des résultats des précédentes élections et des transformations qui travaillent la société américaine d’Est en Ouest, du Nord au Sud devrait nous y aider.
Avec Olivier Richomme maître de conférence en civilisation américaine à l'université Lumière-Lyon 2 et Roman Vinadia, doctorant en géographie, mention géopolitique et enseignant à Sciences Po Lyon.
Pour en savoir plus
La page et les publications d' Olivier Richomme (site du laboratoire Triangle - Unité Mixte de Recherche de Lyon).
La page et les publications de Roman Vinadia (site de l'Institut Français de Géographie).
Les contributions de Roman Vinadia (site du journal Le Monde).
Un article de Roman Vinadia sur la géographie des élections américaines (site Géoconfluences).
Une analyse des résultats de l'élection américaine par le géographe Jacques Lévy et un groupe de chercheurs (site du journal Le Monde).
Dans la ville typique américaine, le centre-ville est le plus bleu (démocrates ndlr.) possible ; puis vous avez des cercles concentriques : au fur et à mesure que l'on s'éloigne du centre, on est de moins en moins bleu. Plus on s'éloigne et plus la carte devient rose pâle et complètement rouge (républicains ndlr.) à la campagne. Les deux partis investissent énormément d'énergie dans ces zones bleu clair et rose pâle, car c'est là que se jouent les élections présidentielles, mais aussi pour le Congrès, le Sénat, ou pour la Chambre des représentants. Olivier Richomme
La population américaine se sépare en deux: d'un côté, 48% préfèrent un milieu rural, des maisons plus grandes et éloignées, avec des écoles, des magasins, etc. De l'autre côté, 47% préfèrent des maisons plus petites et rapprochées, des distances plus proches pour les écoles ou les restaurants. Quand on redécoupe ce sondage par affiliation partisane, 65% des républicains préfèrent la description d'un milieu rural, alors que 61% des démocrates disent préférer la description d'un milieu urbain. Roman Vinadia
Dans le fédéralisme à l'Américiane, la souveraineté des Etats et les autonomies locales, sont très importantes. Lors des élections il n'y avait pas d'instance nationale pour dire aux américains qui avait gagné. C'était les journalistes qui allaient à la pêche, aux informations et qui jouaient ce rôle centralisateur pour savoir qui était le vainqueur. On a un système fédéral très décentralisé et ce jusque dans le système électoral. Olivier Richomme
L'électorat hispanique dans l'Arizona, c'était un peu le rêve des démocrates. C'est un électorat extrêmement jeune, qui a tendance à être sur le côté gauche du spectre politique. Tout l'enjeu pour le parti démocrate, est de mobiliser cet électorat qui est en train, qui va avoir et qui aura 18 ans dans les prochaines années. Roman Vinadia
Le gros échec des démocrates cette année, c'est la Floride. Si on nous avait dit avant l'élection qu'ils allaient gagner la Géorgie et perdre la Floride, personne ne l'aurait cru. [...] On a un problème stratégique des démocrates qui est peut-être du au fait qu'on considère les Latinos comme un groupe homogène et acquis, sans tenir assez compte des dynamiques électorales locales. Olivier Richomme
Extraits sonores et lectures
> Chanson : "The 50 states song"
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> Vidéo : " Les discours emblématiques de Barack Obama" (site France 24).
> extrait de "Une terre promise" de Barack Obama paru aux éditions Fayard en novembre 2020 et traduit par Pierre Demarty, Charles Recoursé et Nicolas Richard.
> "Georgia on my mind" par Louis Armstrong - Album : "Armstrong for ever" (1959) - Label : BNF Collection.
Le gouvernement de Géorgie a choisi Georgia on my mind comme hymne d'État (state song) le 24 avril 1979. Il fut d'ailleurs chanté par Gladys Knight lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'Atlanta le 19 juillet 1996.
> Lecture : Benjamin Constant "Principes de politique".
Être né quelque part
Moi, j'ai grandi dans les Alpes et du coup, quand je me suis retrouvé dans les grandes plaines des Etats-Unis ça faisait un effet tout aussi différent. Roman Vinadia
Moi, je suis français qui a grandi après Mai 68, et donc, j'ai eu une éducation complètement athée. Quand j'ai déménagé aux Etats-Unis, en 1996, je me suis rendu compte à quel point notre laïcité et notre athéisme étaient quelque chose de très "français" . Olivier Richomme
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