Une pizza et nos 100 000 milliards de bactéries

Au premier coup d'oeil, on reconnait une margerita
Au premier coup d'oeil, on reconnait une margerita ©Reuters - Paulo Whitaker
Au premier coup d'oeil, on reconnait une margerita ©Reuters - Paulo Whitaker
Au premier coup d'oeil, on reconnait une margerita ©Reuters - Paulo Whitaker
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Le professeur Gabriel Perlemuter raconte l'extraordinaire aventure de la digestion d'une pizza, de la bouche au bout du voyage : sa transformation en nutriments, l'acidité des sucs acides de l'estomac, la fabrication de l'insuline et autres hormones.

Avec
  • Gabriel Perlemuter Professeur chef du service d'hépato- gastroentérologie et nutrition Hôpital Antoine- Béclère à Clamart

La traversée de l'organe le plus long du corps, d'une surface aussi grande qu'un terrain de tennis : le petit intestin. Les bulles que font la bile, les enzymes aux doux noms d'amylase, lipase, trypsine et j'en passe. À l'extrémité de l'intestin grêle, le gros colon. C'est là que va se terminer la digestion de notre pizza pour le plus grand bonheur de nos bactéries qui se régalent de fibres. Ces cent mille milliards de bactéries qui sont nos amies pour la vie et pour le plus grand bonheur de notre intestin.

Les bactéries, des amies qui vous veulent du bien - le bonheur est dans l'intestin, de Gabriel Perlemuter et Anne-Marie Cassard, Solar Ed. (mars 2016)

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Savez-vous quel est l’endroit sur terre où la densité d’êtres vivants est la plus élevée ? Inutile d’aller chercher bien loin, la réponse est en nous, dans notre intestin ! 100 000 milliards de bactéries, près de 1,5 kg de microbes, peuplent notre tube digestif pour notre plus grand bien ! Ce microbiote intestinal nous envahit dès le premier instant de notre vie. C’est un univers intérieur avec lequel nous vivons en parfaite symbiose, qui nous aide à mieux digérer et à fabriquer des vitamines, et qui participe au développement de notre immunité, pour nous maintenir en bonne santé. Mais, sous l’effet de facteurs environnementaux, comme une meilleure hygiène, le mode d’accouchement, une mauvaise alimentation, l’équilibre qui existe entre nous et nos bactéries peut se rompre et aboutir à une dysbiose. Cette dysbiose va être à l’origine de maladies dont la fréquence ne cesse d’augmenter, comme le surpoids, les maladies cardiaques, les colites, les allergies et même le stress, les addictions ou l’autisme. Nous nous trouvons aujourd’hui à l’aube d’une révolution médicale, comme Pasteur en son temps. Le microbiote intestinal, véritable nouvel organe, a été décrypté. Comprendre son développement et son fonctionnement, c’est nous protéger de ces maladies ou limiter leurs effets. Comprendre ce monde bactérien qui vit en nous, c’est découvrir qu’il est possible, par de bonnes habitudes alimentaires et l’utilisation de prébiotiques ou de probiotiques, de le choyer et de le renforcer, pour préserver notre capital santé. La source du bonheur est bien dans l’intestin ! (4ème de couverture)

Gabriel Perlemuter est professeur des universités, praticien hospitalier et chef du service d’hépato-gastroentérologie et nutrition à l’hôpital Antoine-Béclère (AP-HP). Il enseigne à l’université Paris-Sud/Paris-Saclay et dirige une équipe de recherche à l’INSERM sur le microbiote intestinal et le foie. Il est membre de plusieurs sociétés savantes. Il est l’auteur de nombreuses publications scientifiques et didactiques, et donne régulièrement des conférences nationales et internationales. > > Anne-Marie Cassard est chercheur à l’INSERM. Elle étudie les mécanismes par lesquels le microbiote intestinal est impliqué dans les maladies métaboliques. Elle est l’auteur de nombreuses publications scientifiques et dirige de nombreux travaux de recherche. Elle donne aussi régulièrement des conférences scientifiques sur l’implication de nos bactéries digestives dans notre santé.

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