Brecht Evens: "Pour que le dessin capte l’œil il faut qu’il y ait plein de petits accidents dedans."

Une légende dit que les villes avalent les êtres trop sensibles  et les recrachent quand bon leur semble, métamorphosés en créatures méconnaissables. Cette légende veut aussi que la nuit et les lieux de fêtes soient des trous noirs dans lesquels le temps perd toute la linéarité à laquelle on veut absolument l'astreindre. Tout s'y passe simultanément, dans un maelstrom qu'il serait idiot de vouloir aplanir. Dans le dernier livre de Brecht Evens, un homme passe une dernière nuit à Paris avant de rejoindre sa belle à Berlin. Aucun de ses amis n'est disponible, il s'en remet à la fièvre et au hasard. 

Je veux qu’on ait l’impression d’ouvrir une petite porte et qu’un monde se trouve derrière, c’est quelque chose qu’on peut bien faire en BD. 

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Le truc cool avec la fiction c’est que tu peux faire dire ce que tu veux à tes personnages, sans avoir la responsabilité d’y croire. 

Durant mon année sabbatique, j’ai eu pas mal de visions, c’est la bipolarité, dépression puis manies, ce qui a été une magnifique et dangereuse vacance de ma personnalité et il y a eu des moments durant cette période que j’ai voulu capter, des moments sans paroles.

Extraits

Archive Michael Foessel 

Extrait du documentaire de Jérôme Sandlarz : dans les yeux de Maryse, chauffeuse de taxi (Les pieds sur terre, 2013)

Archive : Sonia de Launay

Archive : Sarkis

Archive : Zoran Music

Je ne voudrais pas travailler avec un matériel avec lequel je pourrais corriger mes erreurs. L’aquarelle me convient car c’est une technique difficile à contrôler, et quand je commence à trop bien la maîtriser il faut que je me sabote à nouveau.  

Cette BD est une grande célébration de la vie, avec des personnages qui ont un peu de mal à la célébrer. 

Références musicales

Laurent Lamarca, Taxi

Collen, Babies

Congopunq, Nimporte quoi