Catherine Corsini : "Etre cinéaste, c'est toujours se demander ce que l'on choisit à la fin. Et c'est aussi ce que raconte le film"

Virginie Efira et Niels Schneider dans le film "Un amour impossible"
Virginie Efira et Niels Schneider dans le film "Un amour impossible" - @ Stéphanie Branchu/ Chaz Productions
Virginie Efira et Niels Schneider dans le film "Un amour impossible" - @ Stéphanie Branchu/ Chaz Productions
Virginie Efira et Niels Schneider dans le film "Un amour impossible" - @ Stéphanie Branchu/ Chaz Productions
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Nous accueillons la réalisatrice à l'occasion de la sortie de son film "Un amour impossible" avec notamment Virginie Efira et Niels Schneider, en salles le 7 novembre.

Avec

Dans ce film, Catherine Corsini adapte le roman de Christine Angot qui relate l’histoire de Rachel, une jeune fille modeste qui, à la fin des années 50, rencontre un jeune homme, Philippe, issu d’une famille bourgeoise. De cette brève liaison va naître une petite fille. Philippe, refusant de se marier, elle devra l'élever seule, mais, pendant dix ans, n’aura de cesse de se battre pour que le père reconnaisse sa fille.

En 2015, Christine Angot écrit l'Amour impossible où elle décrit la passion amoureuse d'un homme et d'une femme, l'enfant qui en naît, le combat d'une mère pour faire reconnaître son enfant; mais aussi une époque, où la parole se délit, les villes et les logements se modernisent, la vie des femmes approche des libertés jusque là inconnues. Elle y décrit aussi l'inceste, et le silence, l'aveuglement comme conséquence de la perte de confiance en soi, et la violence intime comme ressort d'oppression sociale. A sa sortie, elle dit de ce roman qu'il était une façon d'écrire ce que c'est d'avoir une mère, de quoi est fait l'amour maternel, c'est à dire l'amour pour la mère et l'amour de la mère. Quelques années plus tard, Catherine Corsini fait de ce roman la trame d'un film éponyme, en salles mercredi prochain, porté par Virgine Efira, Nils Schneider, une succession d'actrices pour le personnage de Chantal à divers âges, et dans lequel le temps qui passe y plane comme un personnage abstrait.

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Dans le film, la voix off commence par surligner comme dans un roman photo. Puis elle agace l'image, la corrompt. Pour devenir sèche. Cette voix off nous guidait, comme un puzzle, comme un rébus, comme un thriller.

Dans la structure du film, le père est comme le metteur en scène. Il vient et induit un rythme. Il y a quelque chose d'incroyable dans la manière dont il mène le jeu. Il mène la danse par sa présence absence.

Tous les hommes ne sont pas des salauds. Mais ils peuvent comprendre grâce à cette histoire comment parfois les femmes sont mises à un endroit et ce qu'elles subissent. 

Pour sortir du chaos, il faut pouvoir penser, il faut pouvoir conceptualiser.

Archives

Claude Miller, émission « Le bon plaisir » France Culture, 1988

Christine Angot, émission « La grande table », France Culture, 2015  

Programmation musicale 

Rosemary Standley et Dom la Nena, My love

Charles-Eric Charrier, Rumi des sables 

L'équipe