Christophe Honoré : "Je ne me sens pas amputé mais chargé de mes idoles mortes du sida.

"Les idoles" de Christophe Honoré
"Les idoles" de Christophe Honoré - @Jean-Louis Fernandez
"Les idoles" de Christophe Honoré - @Jean-Louis Fernandez
"Les idoles" de Christophe Honoré - @Jean-Louis Fernandez
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Pour son spectacle "Les Idoles", au Théâtre de l’Odéon, du 11 janvier au 1er février, le metteur en scène évoque un théâtre à la première personne, son rapport sentimental à l'art, des parkings et sous-sols comme lieux de rencontres et la discipline de la sincérité dans la mise en scène.

Avec

Christophe Honoré rend hommage à ses six Idoles – Collard, Daney, Demy, Guibert, Koltès, Lagarce –, à travers six manières singulières d’affronter le désir et la mort en face, Honoré revient aux “jours sinistres et terrifiants” de sa jeunesse. “Un spectacle pour répondre à la question: Comment danse-t-on après?”

"Mes idoles", mise en scène de Christophe Honoré
"Mes idoles", mise en scène de Christophe Honoré
- @Jean-Louis Fernadez

J’ai un rapport au cinéma à la littérature au théâtre qui est finalement assez sentimental et j’assume cette position-là. Je sais que, quand je suis face à des pièces où des livres qui me touchent, c’est  toujours l’éventualité d’un sentiment amoureux qui est le lien. Cette idée que notre imaginaire nous constitue, fait notre identité, j’y suis très attaché. 

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Avec cette équipe de comédiens, on s’est dit qu’il ne fallait surtout pas que ce spectacle soit de l’ordre du mausolée, et que leurs gestes sur scène soit de l’ordre de la génuflexion. Le spectacle est un peu de l’ordre de la profanation par moment, il s’agissait de bousculer les statuts.

Dans la mise en scène, quand on s’astreint à la discipline de la sincérité, on se demande comment faire après.

Ce n’est pas si simple de faire du théâtre à la première personne, peu de gens s’y risque. J’ai l’impression que ce joue sur le plateau quelque chose de l’ordre d’une présentation de ma personne qui peut être assez embarrassante, mais je suis content de me dire que ce spectacle me ressemble.

Lecture

Ezra Pound lit son poème "Canto 81", source internet

Archive

Kader Attia, émission « L’heure bleue », France Inter, 2016

Hervé Guibert, émission « Surpris par la nuit », France Culture, 2004

Jacques Demy, source internet

Références musicales

The Doors, When the music’s over

Bob Marley, Is this love

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