

A l'occasion de la sortie de son livre "Les choses comme elles sont", aux éditions Verticales, l'écrivaine nous parle de l'importance de la nuance, de la pluralité de l'être, de l'impossibilité de se dérober face à l'origine de ce texte, et de l'écriture qui permet d'aller à la marge.
- Claudine Galea auteure de théâtre, Grand prix de littérature dramatique jeunesse 2019
L’histoire se déroule à Marseille dans le cadre d’un huis clos familial. Dans ce roman, l’auteure retrace l'émancipation d'une enfant curieuse de tout, devenue adolescente rebelle, puis jeune femme sur le seuil de tous les possibles.
Les livres sont un cheminement, on n’écrit pas un livre au hasard après le précédent. On acquiert un certain nombre de savoirs, on se forge des outils au fur et à mesure qu’on travaille. Ce sont d’abord des savoirs qui concernent la langue, dans tout ce qu’elle déploie aussi bien dans le style que dans la composition. Je tenais beaucoup avec ce livre à travailler la composition, à élargir le spectre de la narration, à tisser des histoires différentes, à agrandir le territoire de mon écriture et le territoire de l’histoire pour les lecteurs.
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Je pense qu’on est plusieurs, on n’est pas une et indivisible, on a plusieurs couleurs en soi, et la chance de vieillir dans la création, c’est qu’on peut changer de couleur.
Ce que je cherche dans l’écriture c’est la peau des gestes, aller à l’extrême tactilité, à l’extrême sensualité, avec une forme de précision qui restitue une forme de vérité.
Une des questions du livre c’est ce qu’on a en héritage et ce qu’on en fait. Je pense que la littérature aide à mettre en mouvement ce qui nous assigne. Ecrire, c’est ce travail de se donner un peu plus de liberté et une vision du monde et de l’histoire, la sienne et celle des autres, qui soit plus ouverte, que ce ne soit pas une prison.
C’est dans le roman que je peux déplier le plus de choses, parce que c’est dans le roman qu’on a le plus de temps, et le temps est l’épaisseur de l’écriture.
Je ne peux pas écrire sans la vitalité, les livres doivent apporter la vie. J’écris pour donner de la vie, pour mettre en vie, pour garder en vie, c’est très important pour moi en tant qu’écrivain et lectrice : les livres c’est du vivant.
Archives
Dominique Fourcade, émission « Du jour au lendemain », France Culture, 2012
Yves Pagès, émission « Affinités électives », France Culture, 2008
Références musicales
Line Monty, Ma guitare et mon pays
Titi Robin, Une vie de kalyani
Bertrand Burgalat, Drôles d’oiseaux et autres musiques de film
Colleen, Babies
Françoise Hardy, Viens là
Bertrand Belin, Avant les forêts
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