CRIOLO : "Dans la favela, on est tellement les uns à côté des autres que l'on peut entendre nos sentiments."

Dans les années 60, une femme chante à l'oreille de sa fille, quelques années plus tard, c'est elle qui chantera à l'oreille de son fils, des airs emprunts d’histoire, de sourire, de douleur, de sang, des airs de musique qui lui donneront envie de reprendre le chant et d’imiter sa voix. Partager lui aussi, à son tour et à sa manière quelque chose de la samba. S’il est vrai qu’il y a dans ce mot, le mot « semba », qui voudrait dire nombril dans la langue bantou, alors un cordon singulier lie Criolo à cette musique. Son dernier disque s’appelle Espiral de Ilusão. Il est sorti en France au début du mois. Si la samba n’advient que quand le cœur y est préparé, alors on peut dire que le sien et celui des musiciens qui l'accompagnent l’était...

Je me suis rendu compte que j'étais quelqu'un quand la musique m'a visité. J'ai vécu un certain temps sans comprendre que l'art était partout.

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Il y a des repères esthétiques et des marques qui se sont imprimés dans votre âme depuis l'enfance. Il y a une poésie dans cette redécouverte des traits du visage de l'âme.

La connaissance que j'ai est un chemin de poésie et de rythmes, ce chemin est extrêmement sophistiqué dans sa simplicité même.

La samba était chez moi comme un portail pour le sourire.

Programmation musicale :
CRIOLO, "La Vem Voce"
CRIOLO, "Tro Pra Ver"
CRIOLO, "Has Quatro Do Mana"
Générique de fin : Nelson Cavaquinho, Juizo Final

(1ère diffusion le 30/03/2018)