Diego Governatori : "L’enjeu du film est de saisir l’insaisissable"

Aurélien Deschamps dans le documentaire de Diego Governatori "Quelle folie", 2019
Aurélien Deschamps dans le documentaire de Diego Governatori "Quelle folie", 2019 - New Story
Aurélien Deschamps dans le documentaire de Diego Governatori "Quelle folie", 2019 - New Story
Aurélien Deschamps dans le documentaire de Diego Governatori "Quelle folie", 2019 - New Story
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"Quelle folie", le premier long métrage du réalisateur sort en salles le 9 octobre. L'occasion de l'interroger sur ce qui l'a poussé à filmer Aurélien, son ami autiste. Il évoque le flot de paroles à canaliser, et surtout l'importance de l'écoute.

Avec
  • Diego Governatori Réalisateur

Diplômé de la Fémis, Diego Governatori a collaboré pendant 10 ans avec son frère Luca. Ils ont ensemble réalisé plusieurs courts et moyens-métrages. Cette fois-ci, il revient sur les écrans avec son premier long métrage, Quelle folie, un film documentaire dans lequel il filme Aurélien, son ami autiste.

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Extraits de l'entretien

"C’est un documentaire sur un ami très proche et dans ce film, je voulais reprendre la main sur quelque chose de plus quotidien, pour faire en sorte que quelque chose de plus intime de ma vie soit au travail. "

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"Le flot de paroles est l’incarnation de tout ce que je vivais avec Aurélien depuis des années. Aurélien est celui qui parle, et moi celui qui écoute. Je vous laisse imaginer la façon dont il a pu me remplir pendant des années, et quelque chose a débordé de ce flux. C’était épuisant mais extrêmement stimulant, puisque dans ce flot et ce flux tout communique, aussi bien ses problèmes personnels que de grandes fulgurances philosophiques. Mon plus grand travail sur ce film c’est l’écoute, mais aussi la canalisation de ce flux. Faire un film sur la parole, c’était à la fois être très décomplexé par rapport à la quantité de parole qu’il allait contenir, mais aussi être extrêmement rigoureux sur l’organisation de ce flux et de ce flot. La question qui s’est posée est : comment organiser un chaos."

"Je voulais protéger le film d’un excès de cérébralité, et très vite j’ai engagé un travail de transformation de cette parole en images et en sensations. C’est là-dessus que s’est bâti tout le travail d’écriture et de conception du film. L’idée c’était de traduire en images, en sons et en montage tout ce qui pouvait évoquer le lien qu’entretient Aurélien avec le monde, avec les autres, ses difficultés de rentrer dans les cercles sociaux, professionnels et culturels. Je voulais que le spectateur puisse ressentir vraiment ce qu’il vivait, afin d’avoir un œil aiguisé sur sa solitude."

Archives

Jean Oury, émission « A voix nue », France Culture, 1990

Michel Foucault, émission « Les matinées de France Culture, 1972

Extraits

Quelle folie, film de Diego Governatori, 2019

Références musicales

Simon Goubert, S'il vous plaît

Simon Goubert, Pina Bausch

Prise de son

Valérie Lavallart

Vous pouvez écouter et/ou podcaster l’entretien en cliquant sur le lien ci-dessus

L'équipe