Elise Caron: " Je ne vois pas pourquoi on jouerait quand on est enfant, et pas quand on est adulte"

Elise Caron et le Quatuor Béla
Elise Caron et le Quatuor Béla - Sylvain Gripoix
Elise Caron et le Quatuor Béla - Sylvain Gripoix
Elise Caron et le Quatuor Béla - Sylvain Gripoix
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La chanteuse est en concert les 13 et 14 janvier, à la Philharmonie de Paris, avec le Quatuor Béla, dans un conte musical pour chanteuse-flûtiste-récitante et quatuor à cordes, "Mabinogion", qui s'inspire de la matière fabuleuse des traditions orales celtiques.

Avec

Les voix qui racontent les histoires avancent avec des monticules de mots, et les féeries du dehors et du dedans. Et nous qui écoutons, recommençons quelque chose de l'enfance. Lorsqu'elle chante pour les "Petites oreilles", lorsqu'elle joue avec la poésie de Jacques Rebotier, lorsqu'elle interprète la boulangère aux Victoires de la Musique jazz, on ne sait pas si elle est onze ou douze voix à la fois, ou encore, si elle n'est pas habitée par un oiseau. C'est certainement l'un de ses points communs, pas le seul, avec le peuple de Mabinogion et sa tradition de contes qui sont au cœur du spectacle du même nom, interprété avec le Quatuor à cordes, Béla, à la Philharmonie de Paris, ces samedi et dimanche 13 et 14 janvier.     

Je ne sais pas parler de moi, c'est pour ça que j'aime raconter des histoires. J'aime imaginer que quelqu'un endosse la voix de personnages. Je traverse et j'espère rendre ce que je sens. Comme je ne suis assurée de rien, quelque chose de neuf vient. Suffisamment réfléchi pour que je me fasse une idée, et assez flou pour que l'interaction opère avec les musiciens.

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Dès l'instant où vous êtes sur scène, vous êtes responsable du plaisir que vous donnez. Le but, c'est de montrer ce qui vous semble vrai, montrer ce de quoi nous sommes faits, tous.

J'écoutais Bartok quand j'étais petite. On n'a pas d'idée préconçue sur la musique quand on est enfant, on en a, adulte. Je sens les enfants. Quand je suis dans le métro, je les regarde, j'essaie de choper leur sourire. Ça me touche tellement, avoir des oreilles, des yeux neufs... Je me sens enfant. Les enfants ont le droit d'exister, de se tromper, ne pas savoir ; j'ai le droit, moi aussi. Notre regard d'adulte a trop de pression, a oublié le fait de jouer.

Programmation musicale :

  • Elise Caron et le Quatuor Béla, extrait de Mabinogion
  • Boby Lapointe, Leçon de Guitare sommaire
  • Générique de fin, Elise Caron, Melodia, Greg Gilg, album 14:14, morceau Sonnet 25.

 

Philharmonie de Paris